Lors de leur échange téléphonique de mercredi, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a précisé au ministre sri-lankais des affaires étrangères la position de la Suisse, sachant que l’incident sécuritaire a eu de lourdes conséquences sur la santé du personnel local de l’Ambassade de Suisse. Le DFAE, en tant qu’employeur, fait passer avant tout la santé et la sécurité de son personnel. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a indiqué que les autorités sri-lankaises ont la responsabilité de veiller à ce que ces deux aspects soient protégés, également dans le cadre de la procédure en cours.
Le chef du DFAE a regretté la décision de la juge d’instruction en charge de l’affaire de placer l’employée locale en détention provisoire, les conditions de détention ne tenant compte en aucune manière de son état de santé. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a donc demandé à son homologue Dinesh Gunawardena que la collaboratrice soit, pour des raisons humanitaires, transférée dans un endroit approprié, un hôpital par exemple. La Suisse tient les autorités sri-lankaises pour responsables de la santé et de la sécurité de l'ensemble du personnel de l’ambassade.
Dès mardi, l’ambassadeur suisse à Colombo Hanspeter Mock avait clairement fait savoir, lors d’une rencontre avec le procureur général sri-lankais, que, dans ce cas exemplaire, la réputation du Sri Lanka en tant qu’État de droit était en jeu.
Efforts entrepris en vue d’une solution constructive
Dans son entretien téléphonique avec le ministre des affaires étrangères Dinesh Gunawardena, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a en outre déclaré que la forte médiatisation de l’affaire, la non-protection de la sphère privée et les jugements publics hâtifs non seulement mettent en danger le personnel de l’Ambassade de Suisse mais fragilisent aussi le climat de confiance nécessaire pour que les deux parties clarifient ensemble l’incident.
Il a souligné que la Suisse souhaitait faire la lumière sur cette affaire en collaboration avec les autorités sri-lankaises. C’est pourquoi il a dépêché à Colombo l’ancien ambassadeur Jörg Frieden, un diplomate chevronné. Ce dernier a pour mission d’explorer les différentes possibilités susceptibles d’aboutir à une solution en communiquant avec les autorités sri-lankaises, et partant, de prêter main-forte à l’Ambassade de Suisse. Ce contact venu s’ajouter au niveau diplomatique doit en outre rétablir le climat de confiance entre les deux pays.
À la suite de l’entretien téléphonique entre les deux ministres des affaires étrangères, l’ambassadeur en poste Hanspeter Mock et l’ancien ambassadeur Jörg Frieden ont rencontré aujourd’hui le ministre Dinesh Gunawardena pour maintenir le dialogue en vue d’une solution. Ils ont souligné, à cette occasion, qu’en l’espèce, le principe de la présomption d’innocence s’appliquait et que la sécurité et la santé du personnel de l’ambassade primaient.
La Suisse entend conserver des relations étroites avec le Sri Lanka et rester à ses côtés pour l’aider à aller de l’avant.
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