La conseillère fédérale Doris Leuthard et Greg Clark se sont entretenus de la politique énergétique des deux pays et des efforts qu’ils déploient pour réduire les gaz à effet de serre. En matière de politique climatique, les deux pays font partie des précurseurs en Europe : la Suisse avec sa taxe sur le CO2 et le Royaume-Uni avec l’introduction d’un prix plancher pour le CO2. Le ministre Greg Clark s’est en outre intéressé pour la procédure suisse de recherche d’un dépôt en couches géologiques profondes pour les déchets radioactifs. La rencontre avec le ministre des transports Chris Grayling a notamment porté sur l’électromobilité, les systèmes de transport intelligents, la numérisation et le transport des marchandises. Le corridor de fret ferroviaire Mer du Nord - Méditerranée, qui conduit de Glasgow/Édimbourg via Londres, Amsterdam, Rotterdam et Bâle à Lyon et à Marseille, compte parmi les principaux axes de transport européens.
La conseillère fédérale Doris Leuthard a aussi discuté du Brexit lors de ses entretiens avec ses homologues. Sur le plan juridique, les relations entre la Suisse et le Royaume-Uni se fondent sur les accords bilatéraux passés entre la Suisse et l’UE. La décision britannique de quitter l’UE a donc des répercussions sur les relations entre la Suisse et le Royaume-Uni : dès que le Brexit deviendra effectif, les règles convenues dans le cadre des accords bilatéraux conclus avec l’UE n’auront plus de bases légales pour les relations avec le Royaume-Uni. Celles-ci devront être remplacées. Le Conseil fédéral souhaite maintenir autant que possible les droits et obligations réciproques après le retrait britannique de l’UE et les étendre dans certains domaines. En octobre 2016, il a déjà élaboré une stratégie (« Mind the gap ») et mène régulièrement des entretiens à ce sujet. « Notre objectif est de garantir une transition sans accroc », a déclaré la conseillère fédérale Doris Leuthard.
Dans ce contexte, la conseillère fédérale Doris Leuthard a discuté avec ses homologues de la manière dont les règles existantes dans le domaine des transports terrestres et aériens pourront être maintenues. Tant la Suisse que le Royaume-Uni y ont un intérêt. Le domaine des transports est important : par exemple, dans le trafic aérien, où l’objectif est de s’assurer mutuellement des droits de trafic existants, même après le Brexit. Aujourd’hui, il y a environ 150 vols quotidiens entre la Suisse et le Royaume-Uni. Dans les transports terrestres, l’objectif est de maintenir à un bas niveau les obstacles administratifs au transport de marchandises et de voyageurs. L’accord sur les transports terrestres réglemente aujourd’hui notamment les autorisations requises pour les services réguliers d’autobus ou les transports touristiques, ainsi que l’interdiction faite aux camions de circuler la nuit et le dimanche. Étant donné que les règles actuelles ont fait leurs preuves, elles devraient être maintenues dans toute la mesure du possible. Dans un entretien avec le ministre Greg Clark, la conseillère fédérale Doris Leuthard a évoqué les relations des deux pays en matière de politique énergétique et climatique avec le marché intérieur de l’énergie de l’UE et l’échange de droits d’émission compte tenu du Brexit.
Les économies suisse et britannique sont étroitement liées : après les États-Unis, la Chine et l'UE, la Suisse est le quatrième marché exportateur du Royaume-Uni.
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