L'exercice international Locked Shields 2024 portait sur un scénario hautement complexe dans lequel les équipes devaient défendre une nation fictive en temps réel contre une multitude de cyberattaques lancées par un agresseur. Au total, 18 équipes, connues sous le nom de Blue Teams, composées de plusieurs nations, ont participé à l'exercice. La Suisse formait la Blue Team 7 avec l'Autriche et les Etats-Unis. Outre les systèmes militaires, tels que les systèmes de commandement et d'information militaires, les systèmes de défense aérienne et de satellites, l'infrastructure critique nationale était également dans le viseur des attaquants.
Vaste et proche de la réalité
Dans le cadre de Locked Shields 2024, l'État insulaire fictif de Berylia a été virtualisé sur une plateforme d'entraînement , un Cyber Range. Celui-ci comprenait plus de 6000 systèmes. Il s'agit notamment de réseaux électriques, d'infrastructures de communication et d'infrastructures militaires. Cela a permis d'entraîner un scénario complexe car, tout comme dans l'exercice, la société est fortement dépendante de l'interaction sans faille d'une multitude de prestataires de services et de producteurs.
Ensemble vers le succès
Lors du discours de clôture du directeur du CCDCOE, Mart Noorma, l'initiative exemplaire de la Blue Team 7 a été particulièrement mise en avant. Selon lui, l'équipe a largement contribué à la formation d'une coalition offrant une protection hautement sécurisée et servant de modèle pour la défense collective.
Outre des soldates et des soldats de Suisse, d'Autriche et des États-Unis, la Blue Team 7 était également composée de spécialistes d'entreprises suisses. Les CFF, le groupe SIX, la Poste, l'hôpital universitaire de Zurich, la police cantonale de Zurich et la police cantonale vaudoise étaient notamment représentés. «En cas d'événement, une étroite collaboration avec les autorités et d'autres partenaires est très importante», a confirmé un participant qui a pris part à l'exercice pour une entreprise civile.
Rôle du commandement Cyber
Grâce à sa participation à l'exercice, le commandement Cyber a pu collaborer simultanément avec des partenaires internationaux et nationaux. Cela a permis de consolider les processus, d'échanger le savoir-faire et d'acquérir de nouvelles connaissances. Le commandement Cyber est responsable de la cyberdéfense de l'Armée suisse et est globalement responsable de l'autoprotection de l'armée dans le cyberespace et l'espace électromagnétique. Il ne remplit pas cette mission seul, mais en impliquant la milice et en coopérant avec des partenaires nationaux. Les coopérations sont importantes pour l'armée afin de renforcer sa capacité de défense.