Les pilotes des Forces aériennes suisses se rendront en Allemagne avec quatre avions de type F/A-18 pour approfondir leurs connaissances et leurs capacités dans la défense aérienne transnationale. Ils y exerceront la réflexion tactique, la planification et la réalisation d’opérations jointes de guerre aérienne (Composite Air Operation COMAO) et l’intégration de divers moyens de guerre aériens en fonction de leurs capacités. Dans ce but, les éléments des opérations jointes de guerre aérienne sont planifiés, puis validés sous forme de missions aériennes dans le cadre de scenarii évolutifs et constructifs.
Cinquante militaires suisses se rendront en Allemagne. En tout, près de 1500 personnes travailleront pour l’exercice NATO Tiger Meet, qui rassemblera dix nations, plus de cinquante avions de combat et dix hélicoptères, et dont l’objectif est de tester la défense aérienne par-delà les frontières, de développer des capacités dans le domaine de l’interopérabilité et de permettre un échange d’informations sur les expériences vécues afin d’ajuster les capacités.
Exercice destiné aux membres de l’OTAN et du PPP
La rencontre NATO Tiger Meet accueille chaque année les armées de l’air de divers pays de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). La Suisse, en qualité de membre du Partenariat pour la paix (PPP), un programme de l’OTAN, y participe depuis 2004 avec l’escadrille d’aviation 11 des Forces aériennes, laquelle est membre de l’Association des Tigres depuis 1981. Quinze autres escadrilles en provenance de l’Allemagne, des États-Unis, de la France, de la Grèce, d’Italie, des Pays-Bas, de la Pologne, de la Tchéquie et de la Turquie seront aussi de la partie.
En Suisse, les conditions d’entraînement sont limitées
En restant en Suisse, les Forces aériennes ne pourraient pas s'exercer complètement selon les normes internationales, notamment en raison du petit nombre de secteurs d’entraînement et de leur exiguïté, des limites imposées en matière d’altitude et de vitesse, de la limitation des horaires du service de vol, des exigences liées au nombre de mouvements aériens sur les aérodromes militaires, de l’intensité du trafic aérien civil et de la forte densité des habitations, laquelle implique une limitation des nuisances sonores par égard pour la population.