Le 10 décembre célèbre l’adoption par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies de la Déclaration Universelle des droits de l’homme, qui fêtera ses 70 ans en 2018. Un travail en faveur du renforcement des droits de l’homme n’est pas moins important aujourd’hui qu’il ne l’était en 1948, si l’on se réfère aux tendances actuelles de dérives autoritaires et aux mesures répréhensibles prises dans le cadre de la lutte antiterroriste. Cette Journée internationale des droits de l’homme est donc l’opportunité pour la DDC de faire le point sur son engagement dans ce domaine à l’aube de l’année de commémoration.
Les droits de l’homme et le développement se renforcent mutuellement. Tant l’Agenda 2030 pour le développement durable, au niveau mondial, que le Message 2017-2020 pour la Coopération Internationale de la Suisse ainsi que la stratégie droits de l’homme du DFAE 2016 – 2019, au niveau national, soulignent le rôle essentiel que jouent les droits de l’homme dans la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives. L’importance des droits humains s’exprime par ailleurs par la place qu’ils occupent lors des dialogues sectoriels et politiques avec nos pays partenaires et au travers des messages que la DDC porte au sein des instances internationales.
Que ce soit par le soutien à une commission nationale des droits de l’homme en Afghanistan, un projet de justice juvénile en Bosnie ou l’appui à des organisations de la société civile au Honduras, la DDC renforce spécifiquement les acteurs et mécanismes-clés dans le domaine des droits de l'homme dans ses pays partenaires.
L’engagement de la DDC en quelques chiffres
La DDC investit des moyens financiers importants dans des programmes touchant à la promotion des droits de l’homme à de nombreux niveaux. Sur la base d’une analyse approfondie du contexte, des besoins et une prise en compte des priorités des pays partenaires, l’engagement de la DDC se fait sur le long terme. Pour l’année 2017, la DDC compte un total de 52 projets impliquant un budget entre 37 et 40 millions de francs suisses. La majeure partie des interventions concernent l’Afrique (incluant le Proche Orient) et l’Asie du Sud. Les régions prioritaires sont celles des Grands Lacs, du Territoire palestinien occupé et du Népal. La plupart des interventions se font à travers des projets mis en œuvre par des partenaires (organisations non gouvernementales internationales, suisses et locales ou agences des Nations Unies).
Selon une définition plus large des programmes contribuant de près ou de loin aux droits de l’homme, la DDC s’engage à travers de 271 projets et avec un engagement financier planifié considérable de plus de 340 millions de francs suisses pour l’année 2017. Ces projets englobent des interventions classiques en matière de droits de l’homme comme, par exemple, le soutien aux institutions soutenant les processus électoraux mais aussi des projets favorisant la liberté de presse ou des programmes d’éducation civique. En matière de priorité thématique, la protection garde une place prépondérante pour l’aide humanitaire, englobant les interventions en faveur des plus vulnérables dans les situations de catastrophes naturelles et de conflits armés.