Comment la Suisse s’engage-t-elle au Conseil de sécurité de l’ONU?

La Suisse siège au Conseil de sécurité de l’ONU en 2023 et 2024. Son expertise en matière de paix et de sécurité internationale enrichit les discussions et les débats qui s’y tiennent. En mai 2023, la Suisse assurait la présidence du Conseil. Toute information concernant l’action de la Suisse ainsi que ses déclarations prononcées dans le cadre de son mandat au Conseil de sécurité sont publiées ici, sur le fil d’actualité.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis est assis à la table en fer à cheval du Conseil de sécurité de l'ONU. Devant lui se trouve un panneau en bois portant l'inscription «Président».

Le 3 mai 2023, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a présidé un débat du Conseil de sécurité de l'ONU axé sur l'instauration d'une confiance mutuelle. © DFAE

Le Conseil de sécurité de l’ONU en bref

Composition du Conseil de sécurité en 2023

Infographie représentant la composition du Conseil de sécurité de l’ONU en 2023. 5 membres permanents: France, États-Unis, Russie, Royaume-Uni et Chine. Et 10 membres non permanents: Albanie, Brésil, Émirats arabes unis, Ghana, Gabon, Suisse, Équateur, Malte, Japon et Mozambique.
Composition du Conseil de sécurité en 2023. © DFAE

Priorités et rôles de la Suisse au sein du Conseil de sécurité de l'ONU

Priorités

Le 31 août 2022, le Conseil fédéral a fixé quatre priorités pour le mandat de la Suisse au Conseil de sécurité de l’ONU:

  1. Construire une paix durable
  2. Protéger la population civile
  3. Renforcer l’efficience du Conseil de sécurité
  4. Agir pour la sécurité climatique

La Suisse souhaite se positionner de manière crédible sur tout l’éventail thématique figurant à l’agenda du Conseil de sécurité.

Les priorités suisses en détail

Rôles de la Suisse

Rédactrice (Penholderships):

  • Co-rédactrice du dossier Syrie humanitaire avec le Brésil.
  • Co-rédactrice pour le Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS) avec le Ghana.

Présidences d'organes subsidiaires:

  • Présidente du Comité des sanctions sur la République populaire démocratique de Corée
  • Co-présidente du groupe informel d’experts sur les femmes, la paix et la sécurité, avec les Émirats arabes unis
  • Co-présidente du groupe informel d'experts sur le climat et la sécurité, avec les Émirats arabes unis et le Mozambique
  • Point focal point focal informel sur «conflits et faim», avec le Brésil
  • Point focal sur la Cour pénale internationale (CPI), avec le Japon

21.09.2023 – Réunion d'urgence sur la situation dans le Haut-Karabakh

Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une réunion d’urgence sur la situation dans le Haut-Karabakh. La Suisse est profondément préoccupée par les opérations militaires lancées par l’Azerbaïdjan en début de semaine. Au sein du Conseil, elle a souligné l’importance de l’accès humanitaire. La Suisse est prête, avec ses bons offices, à contribuer au dialogue et à une paix durable si l’Arménie et l’Azerbaïdjan le souhaitent.

20.09.2023 – Le président de la Confédération Alain Berset représente la Suisse lors du débat sur l'Ukraine

Le président de la Confédération Alain Berset a participé à un débat sur l'Ukraine au Conseil de sécurité. Celui-ci s'est déroulé sous la présidence de l’Albanie pendant la semaine d'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU, en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le président de la Confédération a souligné à cette occasion l'importance cruciale de la Charte des Nations unies pour la paix et la sécurité dans le monde. Or, le nombre de conflits augmente et, avec lui, les souffrances de la population civile. Alain Berset a une nouvelle fois condamné l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine en ce qu’elle représente un exemple frappant de rupture avec les principes de la Charte de l'ONU. Le président de la Confédération a demandé à la Russie de cesser toutes les opérations de combat et de retirer immédiatement ses troupes du territoire ukrainien.

Le président de la Confédération Alain Berset s'exprime au Conseil de sécurité de l'ONU.
Le président de la Confédération Alain Berset a souligné au Conseil de sécurité de l'ONU l'importance du multilatéralisme pour une paix durable. © DFAE

Les conséquences de l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine se ressentent dans le monde entier. La sécurité alimentaire est menacée, le secteur de l'énergie est affecté et les risques nucléaires augmentent. C'est pourquoi un multilatéralisme fort et une confiance mutuelle sont plus importants que jamais pour parvenir à la paix en Ukraine.

La tâche de reconstruction de l'Ukraine dans l'esprit des principes de Lugano est immense. La Suisse a fait preuve de solidarité envers la population ukrainienne à de nombreux égards. Elle soutient notamment le déminage humanitaire avec le concert d'experts ainsi que des livraisons de matériel. Elle prévoit d’ailleurs d'élargir cet engagement. Le président de la Confédération a également appelé à un retour à l'initiative céréalière de la mer Noire.

Déclaration du président de la Confédération Alain Berset au Conseil de sécurité de l'ONU, 20.09.2023

20.09.2023 – La cohésion entre les membres non permanents est un facteur essentiel d’efficacité du Conseil

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a représenté la Suisse lors d’un point de presse commun des dix membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (dix membres élus ou E10). Depuis janvier 2023, la Suisse est pour deux ans un membre élu du Conseil de sécurité. Les E10 représentent les deux tiers des membres du Conseil. Comme une décision du Conseil de sécurité, portant par exemple sur l’adoption d’une résolution, doit recueillir neuf votes positifs, les E10 jouent un rôle crucial pour permettre à cet organe principal de l’ONU de remplir sa mission, à savoir maintenir la paix et la sécurité dans le monde. 

Les dix membres élus du Conseil de sécurité. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a représenté la Suisse.
Les dix membres élus du Conseil de sécurité. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a représenté la Suisse. © DFAE
Un Conseil de sécurité efficient, transparent et efficace est aujourd’hui plus important que jamais.
Conseiller fédéral Ignazio Cassis

Dans une déclaration commune à la presse, les E10 ont souligné la cohésion existant entre eux et affirmé leur attachement au multilatéralisme: «Nous continuerons à jouer un rôle constructif afin de jeter des ponts et de trouver des compromis judicieux sur tous les sujets traités par le Conseil. Nous avons vu quelles mesures significatives le Conseil de sécurité peut prendre pour maintenir la paix lorsque ses membres sont d’accord entre eux.» Lors des échanges qui se sont tenus en août dernier sur les bords du lac Léman, les E10 ont approfondi leur coopération. «Un Conseil de sécurité efficient, transparent et efficace est aujourd’hui plus important que jamais. Je me félicite d’autant plus de la cohésion existant entre les membres élus du Conseil, qui poursuivent ensemble cet objectif», a déclaré le conseiller fédéral Ignazio Cassis à l’issue de l’évènement organisé à New York.

Déclaration commune à la presse (en)

19.09.2023 – Première livraison de matériel humanitaire en Syrie via Bab-al-Hawa depuis juillet

Près de vingt camions chargés de matériel humanitaire ont franchi le 19 septembre le point de passage de Bab-al-Hawa entre la Turquie et la Syrie. Et ce pour la première fois depuis juillet dernier. La Suisse salue le fait que l’aide humanitaire continue d’être acheminée vers le nord-ouest de la Syrie via Bab-al-Hawa. Plus de quatre millions de personnes dépendent de ces livraisons d’importance vitale.

Le renouvellement du mécanisme d’aide humanitaire transfrontalière via Bab-al-Hawa a échoué le 11 juillet 2023 en raison du veto de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU. La situation humanitaire dans toute la Syrie reste précaire et il est important que les organisations de l’ONU aient un accès humanitaire à toutes les régions de la Syrie. En tant que membre du Conseil de sécurité, la Suisse continue à s’engager pour que l’accord sur la poursuite de l’utilisation du point de passage de Bab-al-Hawa entre l’ONU et le gouvernement syrien soit mis en œuvre.

14.09.2023 – Des partenariats avec le secteur privé pour rendre l'aide humanitaire plus efficace

Plus de 100 conflits armés à travers le monde marquent l'époque actuelle. Ce sont surtout les populations civiles qui en souffrent. Le nombre de personnes déplacées a plus que doublé au cours des dix dernières années. Le nombre de personnes en détresse a plus que quintuplé. Alors que les besoins augmentent, le financement de l'aide humanitaire, qui fait cruellement défaut, diminue. Le Conseil de sécurité de l'ONU a discuté aujourd'hui, sous la présidence de l’Albanie, des moyens de relever ce défi. En effet, les besoins humanitaires sont de plus en plus importants. Cela est dû aux effets négatifs du changement climatique, à la faible gouvernance et aux conflits armés, ainsi qu'aux conséquences de Covid-19. D'un autre côté, chaque conflit résolu pacifiquement contribue à réduire les besoins humanitaires. Le Conseil de sécurité de l'ONU et une coopération accrue avec le secteur privé jouent des rôles importants à cet égard.

Un homme africain est assis derrière un ordinateur et lit le journal en ligne.
La coopération avec le secteur privé local permet de réduire les besoins humanitaires. Un internet stable est une condition préalable afin que les personnes concernées puissent s'informer dans les régions en crise. © Keystone

La Suisse a souligné au Conseil de sécurité que la communauté internationale doit anticiper et investir pour mieux identifier les risques de conflit et fournir une aide humanitaire. Les nouvelles technologies peuvent aider. «Elles rendent les systèmes d’alerte précoce plus efficaces. En outre, il ne faut pas sous-estimer l’importance d’une connexion internet stable et sûre. Celle-ci permet aux personnes de s'informer et à l'aide nécessaire d'atteindre rapidement les personnes dans le besoin», a déclaré Pascale Baeriswyl, ambassadrice suisse auprès de l'ONU à New York. C'est pourquoi il est également essentiel de renforcer les partenariats entre les États et les acteurs privés dans le domaine humanitaire, car leur potentiel n'est pas encore pleinement exploité.

Dans ce domaine, la Suisse soutient différents projets dans le cadre de sa coopération internationale. Il s'agit par exemple de programmes de paiement en espèces pour les victimes de phénomènes naturels ou de catastrophes. En collaboration avec des institutions financières privées locales, ces personnes reçoivent ainsi de l'argent liquide pour acheter des biens dont elles ont un besoin urgent. Ces biens sont achetés sur place, ce qui permet aux commerçants ou aux agriculteurs locaux de poursuivre leur activité malgré les circonstances difficiles. La Suisse contribue ainsi également à endiguer le déplacement des personnes concernées.

L'expertise et les réseaux d'entreprises et d'organisations privées implantées dans des zones de conflit peuvent apporter une contribution importante à la réponse humanitaire des États et des organisations internationales. «Cependant, toute action liée à l'engagement du secteur privé doit être fondée sur les principes humanitaires et les droits humains», a souligné M. Baeriswyl au Conseil de sécurité.

Déclaration de la Suisse sur les partenariats public-privé, Conseil de sécurité de l'ONU, 14.09.2023

07.09.2023 – Renforcer les missions de paix de l'ONU pour une promotion de la paix efficace et efficiente

Il y a 75 ans, le Conseil de sécurité de l'ONU envoyait la première mission de paix, l'ONUST, pour maintenir le cessez-le-feu au Moyen-Orient. Depuis lors, plus d'un million de personnes ont servi dans plus de 70 missions de paix des Nations Unies. Des millions de civils à travers le monde ont ainsi été sauvés. Douze missions sont aujourd'hui actives et la nature des conflits a radicalement changé depuis 1948. Le Conseil de sécurité de l'ONU a échangé aujourd'hui sur la manière dont les missions de maintien de la paix de l'ONU doivent s'adapter pour pouvoir remplir leur mission dans un environnement de plus en plus complexe. Les casques bleus effectuent un travail précieux dans de nombreuses régions en conflit, dans des conditions difficiles. Ils surveillent notamment les cessez-le-feu, facilitent l'accès des acteurs humanitaires par leur présence et soutiennent les processus de stabilisation politique afin d'assurer une paix durable.

Carte du monde sur laquelle sont indiquées les douze missions de paix de l'ONU.
En 2023, douze missions de maintien de la paix de l’ONU sont actives à travers le monde. Au Mali, la MINUSMA doit se retirer d'ici la fin de l'année 2023. Au total, jusqu'à 90'000 personnes seront déployées, dont 31 militaires suisses et jusqu'à 20 policiers suisses. © DFAE

Lors de la réunion du Conseil, la Suisse a souligné la nécessité de renforcer les partenariats avec les organisations régionales, notamment l'Union africaine (UA). Les missions de maintien de la paix dirigées par l'UA doivent également pouvoir réagir de manière plus flexible aux événements imprévus. En outre, la protection des populations civiles doit toujours être au cœur d'une mission de paix. «La Suisse s’engage pour une discussion approfondie de la réforme du maintien de la paix», a déclaré Pascale Baeriswyl, ambassadrice suisse à l'ONU à New York. En outre, la Suisse a également souligné l'importance de l'efficacité des missions de paix de l'ONU. Dans ce contexte, la Suisse a demandé au Conseil une coordination encore plus étroite entre la planification, le budget et l'évaluation des performances. Et ce afin que les missions de paix de l'ONU puissent contribuer de manière efficace et efficiente à la promotion de la paix.

Déclaration de la Suisse sur les missions de paix de l'ONU, Conseil de sécurité de l'ONU, 07.09.2023

05.09.2023 – De bonnes méthodes de travail sont essentielles pour que le Conseil de sécurité de l'ONU puisse remplir son mandat

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché aujourd'hui sur l'amélioration de ses méthodes de travail lors d'un débat ouvert. Il s'agit d'un sujet important pour la Suisse: «Renforcer l'efficacité» est l'une des quatre priorités thématiques que le Conseil fédéral a fixées pour le mandat de la Suisse en tant que membre du Conseil. Dans le cadre du débat, la Suisse a participé à des déclarations communes au nom des dix membres élus du Conseil (E10) et au nom du groupe ACT, qui milite pour un Conseil de sécurité de l'ONU transparent, efficace, efficient et inclusif.

Les voix des E10 sont également déterminantes pour une décision au sein du Conseil. Une résolution nécessite neuf votes positifs. Dans leur déclaration commune, les E10 ont souligné la nécessité de bonnes méthodes de travail pour le Conseil de sécurité afin qu'il puisse répondre de manière efficace et transparente aux défis actuels dans un environnement géopolitique de plus en plus complexe. Pour y parvenir, les E10 ont souligné, entre autres, l'esprit de compromis, l'utilisation responsable du veto et l'implication systématique de la société civile dans les discussions. La déclaration commune a été précédée d'une réunion des membres actuels et futurs du Conseil en Suisse, au cours de laquelle ils ont approfondi leur coopération afin de promouvoir l'efficacité du Conseil.

La Suisse coordonne à New York le groupe interrégional ACT, qui fête cette année son dixième anniversaire. La déclaration du groupe ACT devant le Conseil de sécurité souligne que ce dernier doit agir en toute confiance vis-à-vis de tous les États membres de l'ONU et des milliards de personnes concernées, au nom desquelles il agit. «Rien ne pourrait être un meilleur signal du Conseil que la mise en œuvre consciencieuse de ses propres engagements». Dans ce contexte, le groupe ACT a souligné la nécessité d'un plus grand partage de la charge de travail entre tous les membres du Conseil, par exemple en codirigeant les dossiers thématiques et géographiques, ainsi que des échanges avec les pays touchés par les conflits. 

Déclaration commune des membres non permanents du Conseil sur les méthodes de travail du Conseil de sécurité, Conseil de sécurité de l'ONU, 05.09.2023 (en)

31.08.2023 – Le Conseil de sécurité de l'ONU renouvelle le mandat de la mission de l'ONU au Liban

Le Conseil de sécurité de l'ONU a renouvelé aujourd'hui le mandat de la mission de maintien de la paix au Liban, la FINUL, pour une période de 12 mois. La FINUL a été déployée pour la première fois par le Conseil en 1978, ce qui en fait l'une des plus anciennes missions opérationnelles de l'ONU.

Des Casques bleus de l'ONU sont visibles depuis un fil de fer barbelé qui constitue la fameuse Ligne bleue entre le Liban et Israël.
Soldats de la paix de l'ONU en service sur la Ligne bleue entre le Liban et Israël. Ils contribuent concrètement à une paix durable et à la protection des civils dans la région. © Keystone

La région située le long de ce que l'on appelle la Ligne bleue entre le Liban et Israël est marquée par des conflits armés récurrents. La mission surveille le cessez-le-feu le long de la Ligne bleue et contribue à réduire les tensions. Elle contribue ainsi concrètement à la promotion d'une paix durable, une priorité définie par le Conseil fédéral pour l'adhésion de la Suisse au Conseil de sécurité. La Suisse a également soutenu un renforcement du mandat dans le domaine des énergies renouvelables, ce qui permet de limiter les risques liés au climat. La Suisse a soutenu la résolution au Conseil.

28.08.2023 – Réunion du Conseil de sécurité sur le retrait de la mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali

Le 30 juin 2023, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé, à la demande du gouvernement de transition malien, de retirer la mission de maintien de la paix de l'ONU MINUSMA du Mali d'ici la fin de l'année. Le Conseil s'est aujourd’hui réuni à nouveau pour discuter des progrès réalisés jusqu'à présent ainsi que des défis posés par ce retrait. Le retrait soulève la question de la poursuite de certaines tâches importantes de la mission et du maintien de ses acquis. Cela concerne entre autres l'accord de paix existant ou la protection de la population civile. Depuis 2012, une crise sécuritaire, socio-économique et humanitaire ne cesse de s'aggraver au Mali. Dans le nord et le centre du pays en particulier, des attaques contre la population civile, les forces de sécurité maliennes ou des affrontements entre groupes armés, parfois d'inspiration djihadiste, ont lieu presque quotidiennement. En juin 2015, des mouvements du Nord et le gouvernement malien ont signé à Alger un accord de paix dont la mise en œuvre est accompagnée par la MINUSMA, un engagement qui arrive cependant à son terme.

Des casques bleus de la mission de paix de l'ONU (MINUSMA) se tiennent à côté d'un véhicule blindé blanc dans un paysage aride et sablonneux au Mali.
Avec le retrait de la mission de maintien de la paix de l'ONU (MINUSMA) d'ici fin 2023, la population civile du Mali sera encore plus vulnérable. © UN Photo

La réunion du Conseil s'est concentrée sur la garantie d'un retrait ordonné de la MINUSMA et sur l'avenir incertain du Mali à partir de janvier 2024. En conséquence, la Suisse a souligné dans son intervention que la mise en œuvre de l'accord de paix et les mesures de confiance étaient essentielles. «Neuf ans de travail, de dialogue et d’efforts pour la réconciliation nationale sont en jeu – avant tout pour le peuple malien, mais également pour la région du Sahel», a souligné Adrian Hauri, chef de mission adjoint de la Suisse auprès de l'ONU à New York.

La Suisse a également souligné qu'il était important que les tâches importantes de la MINUSMA soient poursuivies de manière appropriée par le gouvernement de transition malien ainsi que par d'autres acteurs régionaux. Pour ce faire, des discussions approfondies et inclusives sont nécessaires afin que des solutions concrètes et réalisables soient proposées d'ici la fin de l'année. Dans son rôle au sein du Conseil de sécurité en tant que co-rédactrice du Bureau régional de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel UNOWAS – qui couvre également le Mali –, la Suisse est prête à soutenir activement ce processus. «Nous saluons toutes les mesures prises pour minimiser l’impact négatif du retrait de la MINUSMA sur la population et pour mieux répondre aux besoins humanitaires», a déclaré M. Hauri. Les défis sont et resteront extrêmement complexes, c'est pourquoi une étroite collaboration entre tous les acteurs concernés, l'ONU et la MINUSMA, est au centre des préoccupations. D'une part, pour assurer le retrait de la mission selon le calendrier prévu et, d'autre part, pour garantir la sécurité du personnel de la MINUSMA stationné au Mali jusqu'au retrait complet.

Déclaration de la Suisse sur la situation au Mali, Conseil de sécurité de l'ONU, 28.08.2023

22.08.2023 – Des élections libres et équitables ainsi que l’implication des femmes sont essentielles pour l’avenir de la Libye

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit tous les deux mois pour faire le point sur la situation en Libye. La Mission d’assistance des Nations Unies en Libye (UNSMIL) est active dans le pays depuis la chute du régime autoritaire de Mouammar Kadhafi en 2011. Les tâches de l’UNSMIL consistent notamment à aider le gouvernement libyen à établir un état de droit et à organiser des élections démocratiques.

Les dernières élections, prévues pour décembre 2021, ont été reportées à une date indeterminée. Et ce parce qu’aucun consensus sur les lois électorales n’a pu être trouvé entre les différents acteurs libyens. «Il est impératif que les questions non résolues soient abordées. En outre, afin de créer un environnement propice à des élections justes et équitables, un accord préélectoral inclusif est nécessaire», a déclaré Riccarda Chanda, cheffe de mission adjointe de la Suisse auprès de l’ONU à New York. Pour ce faire, la Suisse soutient l’UNSMIL, notamment en sa qualité de coprésidente du groupe de travail sur le droit international humanitaire et les droits de l’homme du processus de Berlin. Le processus de Berlin a été lancé en janvier 2020 afin de parvenir à un cessez-le-feu durable en Libye.

Une jeune femme libyenne portant un foulard violet est assise à une table en bois et prend des notes.
Une étudiante libyenne participe à un atelier sur les droits de l’homme organisé par l’UNSMIL à l’université de Tripoli. © UN Photo

Selon le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, la situation des droits de l’homme en Libye se détériore de plus en plus. Les contrôles excessifs et les restrictions bureaucratiques imposés par les autorités et les acteurs de la sécurité à la société civile se multiplient. «La Suisse soutient l’appel du secrétaire général à la levée de ces mesures», a souligné la représentante de la Suisse au Conseil de sécurité. En outre, la Suisse est préoccupée par les violations des droits et les abus envers les femmes et les filles. De tels actes ne pouvent rester impunis. S’adressant aux autorités libyennes, la Suisse a souligné au Conseil de sécurité de l’ONU que la participation des femmes aux processus politiques doit se faire en toute sécurité et sans intimidation. Pour cela, leur liberté de mouvement et le respect de leurs droits fondamentaux doivent également être garantis. La Suisse s’est également déclarée préoccupée par les violents affrontements qui ont eu lieu récemment à Tripoli et qui ont fait des victimes. Elle appelle toutes les parties à respecter en tout temps le droit international humanitaire et les droits de l’homme.

Déclaration de la Suisse sur la situation en Libye, Conseil de sécurité de l’ONU, 22.08.2023

17.08.2023 – Première réunion du Conseil de sécurité sur la situation des droits de l'homme en République populaire démocratique de Corée depuis six ans

Le Conseil de sécurité de l'ONU a discuté aujourd'hui de la situation des droits de l'homme en République populaire démocratique de Corée (RPDC) dans le cadre d'un briefing formel et public. C'est la première fois depuis 2017 qu'une discussion sous ce format est possible au Conseil de sécurité. Les programmes d'armes nucléaires et de missiles de la RPDC, interdits par de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité, constituent une menace pour la paix et la sécurité internationales. La grave situation des droits de l'homme des Nord-Coréens est également liée à ceci.

Scène de rue à Pyongyang, capitale de la RPDC.
Scène de rue à Pyongyang, la capitale de la République populaire démocratique de Corée. © Keystone

Selon une Commission d'enquête sur les droits de l'homme créée en 2013 par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU pour la RPDC, des violations systématiques et graves des droits de l'homme continuent d'avoir lieu dans le pays. Au Conseil de sécurité, la Suisse a rappelé à la RPDC qu'elle devait respecter les droits de l'homme universels. Elle a également souligné que les personnes responsables de violations des droits de l'homme devaient être tenues de rendre des comptes. Au vu du gouvernement autoritaire de la RPDC, le Conseil de sécurité doit examiner toutes les options possibles pour s'assurer que ces violations ne restent pas impunies.

L'éventail des violations des droits de l'homme en RPDC est vaste. «La torture, la détention arbitraire, la disparition forcée vers des camps de prisonniers politiques ne sont que quelques exemples de violations graves et systématiques. Nous rappelons aussi l’obligation de la RPDC d’immédiatement stopper toutes violations», a déclaré Adrian Hauri, chef de mission adjoint de la Suisse auprès de l'ONU à New York et chargé d'affaires.

«La grave situation des droits de l'homme en RPDC menace la stabilité et la paix dans la région et au-delà», a déclaré M. Hauri à New York. Le Conseil de sécurité doit donc s'engager en faveur d'un changement positif et durable pour le peuple nord-coréen. En outre, la Suisse a appelé la RPDC à entamer un dialogue et à coopérer avec les acteurs internationaux afin de mettre fin aux graves violations des droits de l'homme et à leurs conséquences humanitaires.

Déclaration de la Suisse sur la situation des droits de l'homme en RPDC, Conseil de sécurité de l'ONU, 17.08.2023

03.08.2023 – Pas de paix durable avec l'estomac vide

Selon les estimations de l'ONU, jusqu'à 783 millions de personnes dans le monde étaient touchées par la faim en 2022. C'est 122 millions de personnes de plus qu'avant le Covid-19. De fait, les populations civiles en Syrie, en Somalie, au Soudan, en Afghanistan et au Yémen – pour ne citer que quelques contextes – sont gravement menacées par la faim. La décision de la Russie de suspendre l'initiative céréalière de la mer Noire ne fera qu'aggraver l'insécurité alimentaire déjà précaire dans de nombreuses régions du monde. De plus, le changement climatique a des conséquences imprévisibles et à long terme; il touche d'abord les plus pauvres et ceux qui sont déjà affectés par les guerres.

La guerre engendre la faim et la faim engendre la guerre.
Adrian Hauri, chef de mission adjoint de la Suisse auprès de l'ONU à New York

«La guerre engendre la faim et la faim engendre la guerre», a déclaré Adrian Hauri, chef de mission adjoint de la Suisse auprès de l'ONU à New York et chargé d'affaires, au Conseil de sécurité de l'ONU le 3 août. Dans le cadre de sa propre présidence, la Suisse avait débattu en mai de l'interaction entre les conflits armés, les violations du droit international qui en découlent et la sécurité alimentaire. Cette discussion avait eu lieu au Conseil à l'occasion du débat de haut niveau sur la protection des civils, présidé par le président de la Confédération Alain Berset. L'accent avait alors été mis sur l'accès des civils aux biens et services de base essentiels, tels que la nourriture, l'eau ou les soins médicaux.

Une femme yéménite tient des lentilles orange dans sa main.
L'ONU considère le Yémen comme l'une des plus graves crises humanitaires au monde. Des centaines de milliers de personnes sont touchées par la famine suite à la guerre civile qui dure depuis 2015. © Keystone

En adoptant une résolution en 2018, le Conseil de sécurité a reconnu la nécessité de briser le cercle vicieux des conflits armés et de l'insécurité alimentaire. Lors du briefing du Conseil sur la sécurité alimentaire organisé aujourd'hui par les États-Unis, la Suisse a souligné trois domaines d'action pour prévenir les famines liées aux conflits armés et à la violence.

D'une part, les parties au conflit doivent impérativement respecter le droit international humanitaire. Cela signifie qu'elles doivent, par exemple, garantir la protection des infrastructures civiles telles que les marchés ou les chaînes d'approvisionnement, s'abstenir de miner les terres arables, permettre à la population civile d'accéder à l'eau potable et garantir une aide humanitaire sans entrave aux personnes dans le besoin.

D'autre part, la lutte contre l'impunité des parties au conflit qui utilisent l'affamement des populations civiles comme méthode de guerre doit être poursuivie. Cela a également un effet préventif. La Suisse demande que les responsables de tels crimes soient davantage tenus de rendre des comptes et que justice soit rendue aux victimes de ces crimes inhumains. M. Hauri a également profité de l'occasion pour faire la promotion de l'amendement au Statut de Rome, initié et promu par la Suisse, selon lequel la famine peut être considérée comme un crime de guerre.

En outre, les crises alimentaires dans les situations de conflit portent souvent un visage féminin. Les femmes et les filles sont celles qui mangent en dernier et trop petites quantités. En même temps, elles cherchent aussi activement des stratégies de survie et contribuent ainsi à la recherche de solutions. C'est pourquoi la Suisse a souligné au Conseil que les mesures visant à améliorer la sécurité alimentaire devraient également prendre en compte la perspective de genre.

Un estomac vide ne peut pas être la base d'une paix durable. «Les solutions politiques aux conflits doivent faire partie de notre approche globale visant à éliminer la faim, à garantir à tous l’accès à une nourriture suffisante et adéquate et à promouvoir des systèmes alimentaires résilients, inclusifs et durables», a souligné Mme Hauri à New York.

Déclaration de la Suisse sur les Conflits et sécurité alimentaire, Conseil de sécurité de l'ONU, 03.08.2023

28.07.2023 – Protection des civils dans les missions de paix de l'ONU

La protection des civils est l'une des tâches principales des missions de paix de l'ONU. Celles-ci agissent généralement dans un environnement difficile et sont confrontées à différents défis en matière de politique de sécurité. Il s'agit par exemple de dynamiques de conflit instables, de graves violations du droit international, d'une liberté de mouvement limitée, de désinformation ou de ressources limitées. Le 28 juillet, le Conseil de sécurité a discuté avec les commandants des missions de maintien de la paix au Sud-Soudan (MINUSS), au Liban (FINUL) et en République démocratique du Congo (MONUSCO) de la manière dont les missions peuvent relever ces défis et améliorer la protection des civils sur le terrain. «Malheureusement, les civils représentent encore la vaste majorité des victimes des conflits armés, et leur protection est en conséquence plus nécessaire que jamais», a souligné l'ambassadrice suisse auprès de l'ONU, Pascale Baeriswyl, devant le Conseil de sécurité. La protection des civils est également une priorité dans le cadre du siège de la Suisse au Conseil de sécurité.

Un observateur militaire suisse est assis au milieu d'une foule de personnes dans un village de la région du Cachemire et écoute leurs explications.
Un observateur militaire suisse auprès de la mission de l'ONU UNMOGIP au Cachemire s'entretient avec la population locale afin de recueillir des indices sur l'état d'esprit et les problèmes quotidiens. © DDPS

Au sein du Conseil, la Suisse a souligné que les missions de maintien de la paix de l'ONU devaient être moins réactives en matière de protection des civils et qu'elles devaient plutôt mettre l'accent sur la prévention des infractions commises à l'encontre de la population civile. Elle a en outre précisé que cette protection devait également être assurée dans les phases de transition, comme par exemple dans le cas du retrait imminent de la mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali (MINUSMA). «Le retrait de la MINUSMA ne doit en aucun cas engendrer une péjoration de la condition des civils: le Gouvernement malien doit assurer dès maintenant la reprise des fonctions exercées antérieurement dans ce domaine par la Mission», a déclaré Mme. Baeriswyl à New York.

L'armée suisse est engagée dans des missions de paix, comme de nombreux autres pays. Environ 280 Suisses sont engagés dans cette mission. L'armée suisse soutient notamment le «United Nations Mine Action Service» (UNMAS) en Afrique de l'Ouest dans le cadre du déminage humanitaire. Au Kosovo, les militaires contribuent à un environnement sûr et stable et à la liberté de mouvement de la population. Des observateurs militaires suisses sont déployés dans la région du Cachemire, entre l'Inde et le Pakistan. Ils surveillent les régions touchées par les conflits et échangent avec les autorités et la population afin d'obtenir des informations pertinentes pour évaluer la situation sécuritaire. En outre, la Suisse dispose d'un contingent pouvant aller jusqu'à 20 policiers déployés dans des missions de l'ONU. En 2022, elle en a envoyé 16. Leur mission est de soutenir et de former le personnel de police local dans les phases de reconstruction post-conflit. La Suisse apporte ainsi une contribution concrète sur le terrain au maintien de la paix, au respect du droit international, et donc à la protection des populations civiles.

Déclaration de la Suisse sur la protection des civils dans les missions de paix de l'ONU, Conseil de sécurité de l'ONU, 28.07.2023

18.07.2023 – À l’occasion des 25 ans du Statut de Rome, la Suisse préside une rencontre du Conseil de sécurité à New York sur la Cour pénale internationale

Les États parties au Statut de Rome se sont réunis le 17 juillet pour commémorer les 25 ans de ce texte fondateur. Ils ont participé à une table ronde ministérielle sur la vision stratégique de la CPI pour la prochaine décennie. «Avec la création de la Cour pénale internationale, c’est un élément essentiel de l’architecture multilatérale défendant l’état de droit qui a vu le jour. La Cour mérite un soutien indéfectible de la communauté internationale, aujourd’hui, pour la décennie à venir et au-delà», a assuré Corinne Cicéron Bühler à cette occasion.

Corinne Cicéron-Bühler apparaît dans un écran dans la salle du Conseil de sécurité de l’ONU à New-York.
La rencontre informelle du 18 juillet en formule « Arria » était présidée par l’Ambassadrice Corinne Cicéron Bühler, avec un titre de Secrétaire d’État du DFAE. © DFAE

Les 25 ans du Statut de Rome sont l’occasion de célébrer une réalisation importante de la communauté internationale en matière de lutte contre l’impunité. Ce texte a donné naissance à la Cour en tant qu’instance judiciaire indépendante qui est chargée d’enquêter sur les crimes les plus graves : génocide, crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crime d’agression. Ces commémorations permettent à la CPI de gagner en visibilité et contribuent à renforcer le soutien politique nécessaire à son mandat. Cette rencontre avait également pour but d’encourager ceux qui ne l'ont pas encore fait à adhérer au Statut de Rome et à réfléchir à son avenir.

Avec la création de la Cour pénale internationale, c’est un élément essentiel de l’architecture multilatérale défendant l’état de droit qui a vu le jour.
Corinne Cicéron Bühler

Le jour suivant, les États membres de l’ONU ont discuté de la contribution de la Cour au maintien de la paix et de la sécurité internationale. La rencontre informelle du 18 juillet en formule « Arria » était présidée par l’Ambassadrice Corinne Cicéron Bühler, avec un titre de Secrétaire d’État du DFAE, et par l’Ambassadeur Kimihiro Ishikane, Représentant permanent du Japon auprès des Nations Unies. Elle a servi de cadre à des échanges de vues sur le rôle et l’importance de la CPI dans la lutte contre l’impunité dans le monde. La rencontre a aussi été l'occasion pour les États de réaffirmer leur engagement à l'égard du Statut de Rome. La présidente de l’Assemblée des États parties Silvia Fernández de Gurmendi, la directrice exécutive du Fonds au profit des victimes de la CPI Deborah Ruiz Verduzco, ainsi que des représentants du monde académique et de la société civile ont présenté leurs visions pour le futur de la Cour en matière de paix et sécurité.

Déclaration de la Suisse, 18.07.2023

Communiqué de presse, 19.07.2023

18.07.2023 – Le Conseil de sécurité de l’ONU aborde les opportunités et les risques de l’intelligence artificielle sur la paix et la sécurité internationales

L'évolution actuelle de l'intelligence artificielle (IA) peut transformer nos sociétés. Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une réunion de haut niveau afin d’examiner les implications potentielles de l'IA sur la paix et la sécurité internationales. Dans sa déclaration, la Suisse a encouragé une utilisation sûre et responsable de ces nouvelles technologies.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit tenir compte de l’impact des nouvelles technologies sur le monde actuel. Pour la Suisse, l’IA est en mesure, par exemple, d’améliorer l'analyse des conflits, de permettre une alerte précoce et de favoriser les efforts de prévention ou de soutenir les activités de médiation et de consolidation de la paix. En cas de mauvaise utilisation, elle peut toutefois faire courir des risques supplémentaires en matière de paix et sécurité. « Si elle peut représenter un défi en raison de sa rapidité et son apparente omniscience, l’intelligence artificielle peut et doit servir la paix », a déclaré Pascale Baeriswyl, ambassadrice de la Suisse à l’ONU à New-York.

Si elle peut représenter un défi en raison de sa rapidité et son apparente omniscience, l’intelligence artificielle peut et doit servir la paix.
Pascale Baeriswyl, ambassadrice de la Suisse à l’ONU à New-York

Face au progrès technologique, la Suisse a rappelé que le droit international existant s'applique à l'IA et doit être respecté. De plus, la Suisse a formulé trois pistes pour minimiser les risques d’une mauvaise utilisation de ces nouvelles technologies. Elle a d’abord évoqué le besoin d’un cadre commun, partagé par tous les acteurs impliqués dans le développement et dans l'application de cette technologie. Elle a ensuite rappelé que toute IA doit être centrée sur l’humain et être garante de transparence sur leur fonctionnement et sur les données auxquelles elle fait recours. Enfin, elle a appelé à la responsabilité des développeurs et des utilisateurs, gouvernementaux ou non, de s’assurer que l'IA favorise l’égalité et l’inclusion et combatte toute discrimination.

La recherche de pointe peut aider à poser les jalons d’une utilisation de l’intelligence artificielle pour la paix comme illustré par un prototype d’un outil d’analyse assistée par l’IA, développé par l'École polytechnique fédérale de Zurich. La Suisse s’engage également dans la recherche de solutions, notamment par l’intermédiaire du « Swiss Call for Trust & Transparency », une initiative où le secteur privé, le monde académique, et la diplomatie cherchent conjointement des solutions pratiques et rapides aux risques liés à l'IA.

Déclaration de la Suisse, 18.07.2023

17.07.2023 – La Suisse adresse son soutien au processus de reconstruction de l’Ukraine au Conseil de sécurité de l’ONU

Lors d’une réunion de haut-niveau sous la présidence du ministre des affaires étrangères du Royaume-Uni et en présence du ministre des affaires étrangères de l’Ukraine, la Suisse a réitéré son soutien à la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en conformité avec le droit international. Elle a également souligné l’obligation de toutes les parties de respecter le droit international humanitaire.

Appel au renouvellement de l’initiative céréalière de la Mer Noire

La Suisse a saisi l’occasion de cette réunion pour rappeler l’importance de travailler d’ores et déjà sur les questions de reconstruction. Le processus de reconstruction a été entamé à l’occasion de la tenue de la première Ukraine Recovery Conference (URC) à Lugano en juillet 2022, organisée conjointement par la Suisse et l’Ukraine. Cette conférence avait débouché sur l’adoption des principes de Lugano auxquels tous les pays participants avaient souscrit. Hôte de l’URC l’année dernière, le conseiller fédéral Ignazio Cassis avait clairement fait savoir que la population ukrainienne pourrait continuer à compter sur le soutien de la Suisse pour la reconstruction du pays lors de l’URC2023 à Londres le 22 juin.

Autre sujet-clé lors de la réunion, en vue du renouvellement de l’initiative de la Mer Noire, la Suisse a lancé un appel urgent en faveur de la sécurité alimentaire mondiale. La Suisse déplore la décision de la Russie sur l’initiative céréalière de la Mer Noire et espère que ceux-ci seront reconduits dans un proche futur. Depuis son adoption en juillet 2022, cette initiative a permis l'exportation de plus de 32 millions de tonnes de denrées alimentaires vers 45 pays répartis sur trois continents. La Suisse salue et soutient par ses bons offices les efforts inlassables du Secrétaire général et de la Turquie pour trouver un accord entre les parties et poursuivre cette initiative importante.

Un homme porte un drone sur la pente d’une petite colline.
La Suisse a exprimé son inquiétude vis-à-vis de l’utilisation de mines antipersonnel et d’armes à sous-munitions en Ukraine. © Keystone

La Charte des Nations unies comme point de départ pour une paix globale, juste et durable

Pascale Baeriswyl, l’ambassadrice de la Suisse à l’ONU à New-York, a appelé à défendre les principes de la Charte des Nations unies qui constituent la base sur laquelle une paix globale, juste et durable peut être construite en Ukraine. « La Suisse suit attentivement les différents engagements visant à avancer vers la paix, tout en soulignant que la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine doivent être respectées », a-t-elle ajouté en lien avec les différentes initiatives de la communauté internationale.

La Suisse a une nouvelle fois apporté son soutien à la Cour pénale internationale et aux mesures et mécanismes qui visent à rendre justice aux victimes et à reconstruire l’Ukraine, tels que le registre de dommages qui a été établi par le Conseil de l’Europe. Elle a par ailleurs réitéré cet impératif de justice lors du débat annuel sur la situation dans les territoires ukrainiens temporairement occupés qui s’est tenu à l’Assemblée générale le lendemain (18 juillet).

Comme État partie des Conventions d’Ottawa et d’Oslo, la Suisse appelle tous les États et parties au conflit à ne pas faire usage de ces armes.
Pascale Baeriswyl, ambassadrice de la Suisse à l’ONU à New-York

La Suisse toujours active en faveur du déminage humanitaire

Pascale Baeriswyl a également exprimé l’inquiétude de la Suisse vis-à-vis de l’utilisation de mines antipersonnel et d’armes à sous-munitions en Ukraine. «Comme État partie des Conventions d’Ottawa et d’Oslo, la Suisse appelle tous les États et parties au conflit à ne pas faire usage de ces armes», a-t-elle déclaré au Conseil. La Suisse mise aussi sur son expertise pour soutenir le déminage humanitaire en Ukraine. Elle lance actuellement de nouvelles mesures dans ce domaine grâce à un crédit supplémentaire approuvé par le Parlement lors de la session d’été 2023. En 2023, la Suisse soutiendra l’Ukraine dans le domaine du déminage humanitaire à hauteur d’au moins 15 millions de francs.

Statement de la Suisse, 17.07.2023

14.07.2023 – Débat ouvert sur la violence sexuelle dans les conflits

Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu le 14 juillet un débat ouvert sur le thème «Violence sexuelle liée aux conflits». L’année 2023 marque le quinzième anniversaire de la résolution 1820 du Conseil de sécurité, qui demande notamment l’arrêt complet de la violence sexuelle dans les conflits et souligne l’importance de mettre fin à son impunité. Malgré les progrès réalisés depuis lors pour mettre en œuvre cette importante résolution, la violence sexuelle affecte encore chaque année des milliers de personnes dans les conflits, en particulier des femmes.

Une femme d’origine africaine est prise en photo de dos et met sa main devant sa bouche.
La violence sexuelle dans les conflits affecte en particulier les femmes. © Keystone

Le rapport annuel 2022 du secrétaire général des Nations Unies met en évidence 20 pays dans lesquels des violences sexuelles sont perpétrées. «Quinze ans après l’adoption de la résolution 1820, la violence sexuelle et basée sur le genre dans les conflits persiste, tout comme l’impunité. Nous devons mettre en œuvre pleinement et durablement les exigences que ce Conseil s’est fixé lui-même dans cette résolution», a déclaré Simon Geissbühler, chef de la Division paix et droits de l’homme du DFAE, lors de ce débat organisé par le Royaume-Uni.

Approche centrée sur les survivantes et les survivants

Lors du débat ouvert, la Suisse a tout d’abord souligné que le renforcement des capacités et de l’expertise des missions onusiennes ainsi que des institutions nationales était essentiel pour prévenir et décourager de tels crimes à l’avenir. La Suisse a également relevé que la prévention des violences sexuelles passe aussi par l’inclusion des femmes dans les processus de la maîtrise des armements et le désarmement. En effet, la prolifération illicite d’armes légères et de petit calibre engendre un plus grand risque de violence sexuelle liée aux conflits.

La Suisse s’est en outre prononcée en faveur d’une approche centrée sur les survivantes et survivants et qui tient compte de leurs besoins. «Sans protection contre la violence sexuelle, il ne peut y avoir de participation égale. Et, comme nous le savons bien, l’engagement des femmes est une condition sine qua non pour une paix durable», a conclu Simon Geissbühler.

Déclaration de la Suisse lors du débat ouvert «Violence sexuelle liée aux conflits», Conseil de sécurité de l’ONU, 14.07.2023

14.07.2023 – La Suisse soutient le renouvellement du mandat du BINUH en Haïti

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité pour 12 mois le renouvellement du mandat du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH). La Suisse s’est positionnée en faveur de ce renouvellement face à la situation sécuritaire de plus en plus précaire dans le pays.

Haïti se trouve dans une grave crise politique, sécuritaire et humanitaire. De nombreux gangs contrôlent une grande majorité de la capitale Port-au-Prince et terrorisent la population en multipliant assassinats, enlèvements et viols. Les autorités, elles, sont en position de faiblesse face à l’augmentation des crimes commis. La réunion du Conseil a eu lieu deux ans après l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse en juillet 2021.

Une femme apparaît à contrejour au fond d’un couloir.
Les femmes sont régulièrement victimes de violences sexuelles en Haïti et n'ont que peu de recours dans le cadre de la loi. © Keystone

Le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU publié ce mois-ci témoigne de l’ampleur de la crise. Dans ces circonstances difficiles, « Ce conseil doit faire preuve d’unité dans le renouvellement du mandat du BINUH afin de lui permettre de remplir efficacement sa mission. », a demandé Pascale Baeriswyl, ambassadrice de la Suisse à l'ONU à New York. Le travail du BINUH sur place est essentiel, en ce qu’il s’emploie à soutenir les autorités haïtiennes contre l’impunité et à poser les fondements d’une paix durable.

Déclaration de la Suisse, 06.07.2023

11.07.2023 – Conseil de sécurité de l’ONU: veto à la prolongation de l’aide humanitaire transfrontalière de l’ONU en Syrie

Le 11 juillet 2023, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas encore prolongé le mécanisme d’aide humanitaire transfrontalière en Syrie. Son échec tient au veto de la Russie.

La résolution dite transfrontalière du Conseil de sécurité, qui existe depuis 2013, permet aux organisations de l’ONU d’entrer en Syrie, à des fins humanitaires, par le poste-frontière turco-syrien de Bab el-Haoua situé au nord-ouest du pays. Dans cette région, plus de quatre millions de personnes sont tributaires de l’aide humanitaire.

La Suisse endosse avec le Brésil le rôle de corédacteur sur le dossier humanitaire syrien au Conseil de sécurité. Le projet de résolution présenté par les deux pays demandait une prolongation du mécanisme de 9 mois, sur la base de l'analyse et des recommandations urgentes du Secrétaire général de l'ONU, du Secrétaire général adjoint à l'aide humanitaire et des agences et organisations spécialisées actives sur le terrain. Ce projet a reçu le véto de la Russie.

Avant le vote, la Suisse avait néanmoins défendu une prolongation de douze mois, soit une proposition encore plus large que la résolution actuelle de l'aide transfrontalière mais en raison des positions divergentes au sein du Conseil, une prolongation de neuf mois semblait être le meilleur compromis possible pour pouvoir continuer à garantir une aide vitale aux personnes en détresse.

De nombreux camions sont alignés sur une route en Syrie.
Un convoi international chargé de matériel d’aide humanitaire se situe au nord-ouest de la Syrie. Plus de quatre millions de personnes ont besoin de cette aide vitale dans cette région. © Keystone

L'Assemblée générale de l'ONU se penchera sur la question dans un délai de 10 jours, sur la base d'une résolution de l'Assemblée générale de l'ONU d'avril 2022. Conformément à cette résolution, après l'exercice du droit de veto par un ou plusieurs membres permanents du Conseil de sécurité, une réunion est convoquée pour traiter de la situation.

La Suisse déplore l'incertitude que cela représente pour la population locale concernée. La Suisse reste néanmoins en contact avec tous les membres du Conseil et les acteurs humanitaires afin de faciliter rapidement, de manière transparente et inclusive, un compromis qui permettrait de maintenir l’accès humanitaire transfrontalier dans le nord-ouest de la Syrie.

05.07.2023 – Il faut faire plus pour le bien-être des enfants dans les conflits armés

Le 5 juillet, le thème «enfants dans les conflits armés» a été au centre d'un débat ouvert du Conseil de sécurité de l'ONU. Le rapport annuel du Secrétaire général de l'ONU sur ce sujet a été présenté à cette occasion. Jusqu'à présent, le Conseil a adopté 13 résolutions qui constituent un cadre et des instruments importants pour la protection des enfants. Depuis 2005, cela a permis de libérer plus de 150’000 enfants des groupes ou des forces armés. Cependant, il faut faire davantage. En 2022, plus de 27'000 violations graves des droits de l'enfant ont été recensées dans différents conflits armés. Il s'agit notamment d'homicides et de mutilations, d'attaques contre des écoles et des hôpitaux et de refus d'accès humanitaire. Le rapport contient une liste des belligérants qui commettent systématiquement de telles violations graves des droits de l'enfant.

Des enfants congolais jouent au football sur une pelouse dans une zone rurale.
Des enfants congolais jouent au football au milieu d’une zone de conflit, devant le quartier des forces de maintien de la paix de l'ONU. © Keystone

Lors du débat ouvert, la Suisse a souligné les domaines dans lesquels des progrès sont nécessaires pour mieux protéger les enfants dans les conflits armés. Premièrement, les instruments développés par le Conseil de sécurité pour renforcer l'obligation de rendre compte des violations graves des droits de l'enfant doivent être appliqués de manière crédible, indépendante et transparente. Dans ce contexte, il est par exemple important que les forces armées du Myanmar et les forces armées russes figurent dans la liste du dernier rapport. La Suisse s'est également prononcée en faveur d'un renforcement des mesures visant à surveiller et à prévenir les violations graves des droits de l'enfant. Deuxièmement, la Suisse a condamné les attaques contre les écoles et les hôpitaux ainsi que leur utilisation militaire. En effet, l'accès à l'éducation est l'un des piliers d'une paix durable. Troisièmement, la Suisse a souligné l'importance à long terme des programmes de réintégration pour les enfants anciennement associés à des groupes ou à des forces armées. De tels programmes devraient également offrir des perspectives économiques et répondre aux besoins des filles afin de permettre une intégration durable des enfants concernés dans la vie civile et éviter un nouveau recrutement.

Les enfants, avec leur créativité, leur ambition et leurs recommandations, que nous avons bien écoutées, peuvent changer le monde.
Pascale Baeriswyl, ambassadrice de la Suisse à l'ONU à New York

«Les enfants, avec leur créativité, leur ambition et leurs recommandations, que nous avons bien écoutées, peuvent changer le monde. Ou, dans les mots de Graça Machel: Les enfants sont une force unificatrice capable d'amener les humains sur des bases éthiques communes», a souligné l'ambassadrice de Suisse à l'ONU Pascale Baeriswyl en conclusion du débat ouvert à New York.

Déclaration de la Suisse sur le thème «enfants dans les conflits armés», Conseil de sécurité de l'ONU, 05.07.2023

20.06.2023 – La MINUSCA est essentielle pour la protection des civils en République centrafricaine

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est penché aujourd’hui sur la mission de maintien de la paix de l’ONU en République centrafricaine (MINUSCA). Malgré plusieurs accords de paix, le pays est en proie à un conflit armé qui fait régulièrement de nombreux morts et blessés, y compris parmi la population civile, dont la protection est la priorité de la MINUSCA. Plus de 3 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire dans le pays. 

Une commandante de la MINUSCA s’entretient avec une civile dans un village de République centrafricaine.
La protection des civils, le soutien au processus de paix et la facilitation de l’accès humanitaire font partie des tâches quotidiennes de la MINUSCA. © UN Photo

Le rôle des femmes dans les processus politiques est essentiel pour l’instauration d’une paix durable en République centrafricaine, a souligné la Suisse lors de la réunion du Conseil de sécurité. Malgré l’amélioration de la situation sécuritaire dans certaines régions, les groupes armés continuent à commettre des violences. Cela rend l’accès humanitaire difficile et augmente les souffrances de la population civile. Leur protection doit être assurée et a lutte contre l’impunité renforcée.

La promotion d’une paix durable et la protection des civils font partie des priorités de la Suisse au sein du Conseil de sécurité et sont au cœur de sa politique étrangère. «Nous ne pourrons pas consolider la paix en République centrafricaine tant que des violences quotidiennes continuent d’affecter une partie de la population. La réponse à l’insécurité dans le pays passe par des processus politiques inclusifs, et doit reposer sur le droit international, garantissant les droits des femmes et créant un environnement sûr et respectueux pour leur participation», a déclaré l’ambassadrice de Suisse à l’ONU, Pascale Baeriswyl, à New York.

Depuis août 2022, la Suisse est représentée par un bureau de coopération dans la capitale Bangui. Sur place, l’engagement de la Suisse se concentre sur la protection des populations civiles ainsi que sur le respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme. Eric Marclay, chef de la représentation suisse, explique dans une interview la collaboration de la Suisse avec la MINUSCA et son importance pour les habitants de la République centrafricaine.

13.06.2023 – Le changement climatique peut aggraver le cercle vicieux des tensions et des conflits

La secrétaire d'Etat du DFAE Livia Leu a représenté la Suisse lors d’un débat ouvert du Conseil de sécurité de l'ONU qui était organisé par les Emirats arabes unis. Le débat s'est concentré sur le thème «Climat, paix et sécurité». Agir pour la sécurité climatique est une priorité pour la Suisse en tant que membre du Conseil de sécurité en 2023 et 2024. Au sein de cet organe, elle assure la coprésidence informelle du groupe d'experts sur le climat et la sécurité avec les Émirats arabes unis et le Mozambique.

Les effets du changement climatique, tels que les sécheresses, les inondations et autres catastrophes naturelles, menacent les moyens de subsistance des populations du monde entier. La stabilité et la sécurité de nombreux pays et régions sont ainsi compromises. Plus de la moitié des pays les plus touchés par le changement climatique sont en proie à des conflits armés. Ils sont donc plus vulnérables à ces conséquences. «La menace la plus systémique pour l’humanité reste le changement climatique», a souligné la secrétaire d'État Leu au Conseil de sécurité.

La secrétaire d'État du DFAE Livia Leu s'exprime à la table en fer à cheval du Conseil de sécurité de l'ONU à New York.
La secrétaire d'État Livia Leu a souligné au Conseil de sécurité de l'ONU que le changement climatique reste la plus grande menace systémique pour l'humanité. © DFAE

Le changement climatique peut renforcer le cercle vicieux des tensions, de la fragilité et des conflits. «La sécurité climatique est une des bases de la stabilité. Reconnaître le lien indéniable entre le changement climatique et la sécurité est ainsi impératif. Notre réponse doit être innovante», a déclaré la secrétaire d'État Leu au Conseil.

La sécurité climatique est une des bases de la stabilité. Reconnaître le lien indéniable entre le changement climatique et la sécurité est ainsi impératif.
Livia Leu, Secrétaire d'État du DFAE

Pour faire des progrès concrets dans le domaine de la sécurité climatique, Livia Leu a insisté sur la prise en compte des effets du changement climatique dans la prévention des conflits. La science et les nouvelles technologies ont un rôle central à jouer dans ce domaine. Afin de mieux anticiper les risques liés au climat, il est par exemple possible de recourir à des systèmes d'alerte précoce. Ceux-ci combinent les meilleures données disponibles sur le changement climatique et les facteurs socio-économiques afin de prédire, par exemple, l'insécurité alimentaire future, les déplacements de population et la dynamique des conflits. D'autre part, Madame Leu a déclaré que les mesures de promotion de la paix du Conseil de sécurité de l'ONU devaient être plus sensibles au climat. Par exemple, par l’intermédiaire de conseillers climatiques pouvant soutenir les missions de l'ONU directement sur le terrain.

«L’inaction n’est pas une option. C’est pourquoi ce Conseil se doit d’agir sur les rouages complexes qui relient le climat, la paix et la sécurité. Il s’agit de la seule façon de remplir son mandat: maintenir la paix et la sécurité internationales», a souligné la secrétaire d'État à New York.

Déclaration de Livia Leu sur le climat, la paix et la sécurité, Conseil de sécurité de l'ONU, 13.06.2023

06.06.2023 – Réunion d'urgence sur la destruction du barrage de Nova Kakhovka

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni d'urgence le 6 juin et s'est penché sur la destruction du barrage de Nova Kakhovka en Ukraine. La Suisse s'est déclarée profondément préoccupée par ces nouveaux développements, qui font peser un poids supplémentaire sur la population civile, marquée par l'agression militaire continue de la Russie. Le secrétaire général de l'ONU António Guterres s'est également exprimé hier par le biais d'un communiqué de presse et a déclaré être confronté à une catastrophe humanitaire, économique et écologique. 

D'énormes masses d'eau s'écoulent à travers la brèche du barrage de Nova Kakhovka en Ukraine.
La brèche dans le barrage de Nova Kakhovka menace de provoquer une inondation massive qui pourrait déplacer des centaines de milliers de personnes dans l'oblast ukrainien de Kherson. © Keystone

Des milliers de personnes seront touchées par cette catastrophe. Outre les conséquences désastreuses à court terme dans le sud de l'Ukraine, il faut également s'attendre à de graves conséquences à long terme. «La Suisse est préoccupée par les risques que pourraient causer les inondations massives sur l’environnement ainsi que la sécurité énergétique et alimentaire, notamment sur l’approvisionnement en eau», a déclaré Adrian Dominik Hauri au Conseil de sécurité à New York.

Cet événement est un triste exemple du lien entre l'eau et la protection des populations civiles, un sujet que le Conseil de sécurité de l'ONU a déjà examiné en détail en mars 2023, à l'initiative de la Suisse et du Mozambique. En particulier, l'approvisionnement en eau douce de la Crimée dépend en grande partie du barrage de Nova Kakhovka. Dans cette situation de crise, la protection de la population civile doit être une priorité, comme l'exige le droit international humanitaire. La protection de l'environnement dans les conflits armés est également d'une importance capitale. La Suisse est prête à soutenir pleinement la réaction immédiate de l'ONU et des partenaires humanitaires qui, en coordination avec le gouvernement ukrainien, font tout ce qui est en leur pouvoir pour fournir une aide vitale et assurer, entre autres, l'approvisionnement en eau potable. Toutes les parties au conflit sont tenues d'assurer l'accès humanitaire à toutes les personnes ayant besoin d'aide.

Le barrage de Nova Kakhovka est également central pour le système de refroidissement de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sur lequel le Conseil de sécurité a récemment délibéré sous la présidence de la Suisse et du conseiller fédéral Ignazio Cassis. Les «sept piliers» définis par Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, stipulent notamment que l'intégrité de la centrale et l'approvisionnement logistique doivent être garantis à tout moment.   

Compte tenu de l'urgence et de la gravité de la situation, la Suisse a souligné au Conseil que les attaques contre les infrastructures civiles étaient inacceptables. Le droit international humanitaire interdit les attaques contre les biens civils et prévoit une protection spéciale pour les barrages. La Suisse appelle toutes les parties à respecter le droit international humanitaire. Une fois de plus, la Suisse a condamné l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine et a appelé la Russie à la désescalade immédiate, à cesser tous les combats et à retirer immédiatement ses troupes du territoire ukrainien.

30.05.2023 – La Suisse s'engage pour la protection de la centrale nucléaire Zaporijjia

Sous la direction du conseiller fédéral Ignazio Cassis, le Conseil de sécurité de l'ONU a débattu le 30 mai 2023, en présence de l'Ukraine, de la protection de la centrale nucléaire Zaporijjia. «Nous sommes tous conscients des risques pour la population civile lorsqu'une centrale nucléaire se trouve dans une zone de guerre. Il est de notre devoir de protéger la population civile», a déclaré le conseiller fédéral Cassis à New York. 

Nous sommes tous conscients des risques pour la population civile lorsqu'une centrale nucléaire se trouve dans une zone de guerre. Il est de notre devoir de protéger la population civile.
Conseiller fédéral Ignazio Cassis

Lors du briefing, le directeur général de l'AIEA Rafael Grossi a présenté au Conseil cinq principes pour la protection de la centrale nucléaire située dans le sud-est de l'Ukraine:

  1. Aucune attaque de quelconque nature depuis ou contre la centrale nucléaire;
  2. Pas de stockage ni de stationnement d'armes lourdes ou de troupes sur le site;
  3. Aucune menace pour l'alimentation électrique externe;
  4. Protection contre toute attaque et tout acte de sabotage de tous les systèmes nécessaires au fonctionnement sécurisé de la centrale;
  5. Aucune opération pouvant porter atteinte à ces principes.

Durant la réunion, la Suisse a réitéré sa condamnation de l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine et de toute attaque contre des infrastructures civiles. La Suisse a à nouveau appelé la Russie à retirer ses troupes du territoire ukrainien. Elle a salué l'engagement de l'AIEA en faveur de la protection des centrales nucléaires civiles en Ukraine et a appelé tous les membres du Conseil à soutenir les cinq principes énoncés par l'Agence pour protéger la centrale nucléaire Zaporijjia. Le conseiller fédéral Cassis a notamment demandé à la Russie et à l'Ukraine de mettre pleinement en œuvre ces cinq principes.

En accord avec l'AIEA et les autres membres du Conseil, la diplomatie suisse a plaidé ces dernières semaines pour la tenue de cette réunion. La Suisse a rappelé que la protection de la centrale nucléaire Zaporijjia relève du respect du droit international humanitaire. Le respect et la promotion du droit en question est une priorité pour la Suisse et constitue un pilier de ses bons offices.

Nous engager pour la protection de la population civile: c'est dans cet esprit que nous avons envisagé la présidence du Conseil.
Conseiller fédéral Ignazio Cassis

La séance d'aujourd'hui est thématiquement liée aux priorités du Conseil fédéral pour le siège de la Suisse au Conseil de sécurité. Durant le mois présidentiel en mai, plusieurs réunions ont été présidées par des membres du Conseil fédéral. Les 3 et 4 mai, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a présidé un débat ouvert sur l’instauration de confiance mutuelle et une réunion sur la coopération entre l'ONU et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le 23 mai, le président de la Confédération Alain Berset a souligné devant le Conseil que la protection de la population civile dans les conflits armés ne devait pas seulement rester sur le papier, mais être davantage mise en œuvre dans la pratique. De son côté, la conseillère fédérale Viola Amherd a présidé le 25 mai une réunion portant sur le financement des missions de maintien de la paix en Afrique. La séance d'aujourd'hui met enfin l'accent sur la protection des populations civiles contre les catastrophes nucléaires. Grâce à ces réunions et à d'autres réunions géographiques et thématiques, le Conseil fédéral est en bonne voie pour mettre en œuvre ses priorités. Dans l'ensemble, la Suisse tire un bilan positif de cette première présidence.

Cinq principes pour garantir la sécurité nucléaire à la centrale nucléaire Zaporijjia, AIEA (Directeur général de l'AIEA Rafael Grossi) (en) 

Discours du Conseiller fédéral Ignazio Cassis 

Newsticker: Engagement de la Suisse en Ukraine 

30.05.2023 – Le Conseil de sécurité de l'ONU prolonge le mandat de la Mission d'assistance des Nations unies en Irak ainsi que les mesures de sanctions au Soudan du Sud

Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé à l'unanimité aujourd'hui la Mission d'appui des Nations unies en Irak (MANUI). Cette Mission conseille et soutient le gouvernement et le peuple irakiens dans la promotion d'un dialogue politique inclusif et de la réconciliation aux niveaux national et local, dans le processus électoral, dans le dialogue avec ses voisins, dans la protection des droits de l'homme et dans les réformes judiciaires et juridiques.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a également prolongé aujourd'hui les mesures de sanctions au Soudan du Sud ainsi que le mandat du Groupe d'experts y relatif. La Suisse a soutenu la prolongation de ces deux mandats au Conseil de sécurité.

30.05.2023 – Vidéo: Protection de la population civile en République démocratique du Congo

Les civils paient le prix fort lors d’un conflit armé. La longue tradition humanitaire de la Suisse et son engagement en faveur du droit international humanitaire sont reconnus dans le monde entier. La question de la protection de la population civile et des personnes hors de combat est au centre de de nombreuses situations de conflit dont s’occupe le Conseil de sécurité. Dans la vidéo, Laura Reymond-Joubin, Human Security Advisor, explique ce qu'elle fait pour la protection des civils en République démocratique du Congo.

25.05.2023 – La Conseillère fédérale Amherd préside une réunion du Conseil pour le financement durable des missions de soutien à la paix de l'Union africaine

La Conseillère fédérale Viola Amherd a présidé le Conseil de sécurité de l'ONU le 25 mai à l'occasion de la Journée de l’Afrique et de l'anniversaire des 75 ans de soutien à la paix de l'ONU. En 1948, le Conseil de sécurité de l'ONU a mandaté la première mission de paix, l'ONUST, pour surveiller le cessez-le-feu au Proche-Orient. Outre les missions de paix de l'ONU, le Conseil de sécurité autorise également les opérations des organisations régionales. La réunion d'aujourd'hui s'est concentrée sur le financement prévisible, durable et flexible des missions de soutien à la paix de l'Union africaine (UA).

La conseillère fédérale Viola Amherd s'exprime à la table en fer à cheval du Conseil de sécurité de l'ONU à New York.
La conseillère fédérale Viola Amherd a souligné au Conseil de sécurité de l'ONU l'étroite collaboration avec l'Afrique et l'Union africaine pour la paix et la sécurité sur le continent. © DFAE

De nombreux conflits se déroulent sur le continent africain. L'UA, en tant qu'organisation régionale des Etats du continent, revêt donc une importance particulière. Elle est l'organisation clé pour les questions de paix et de sécurité en Afrique et est donc également un partenaire important de l'ONU. «La Suisse se félicite de cette contribution importante. Nous avons l'intention d'utiliser notre mandat au sein du Conseil pour collaborer encore plus étroitement avec l'Afrique et l'UA et poursuivre notre soutien de longue date à l'architecture de paix et de sécurité sur ce continent», a déclaré la conseillère fédérale Viola Amherd au Conseil de sécurité.

La Suisse soutient l'initiative des membres africains du Conseil de sécurité de l'ONU en faveur d'une nouvelle décision du Conseil visant à assurer un financement prévisible, durable et flexible pour les missions de l'UA. Cela constituerait une étape décisive pour l'avenir des opérations de paix. La Suisse apportera une contribution constructive à cet égard au sein du Conseil de sécurité.

Discours de la Conseillère fédérale Viola Amherd, Conseil de sécurité de l'ONU, 25.05.2023

23.05.2023 – Débat ouvert sur la protection des civils dans les conflits armés sous la direction du président de la Confédération Alain Berset

Dans le cadre de la présidence suisse du Conseil de sécurité de l'ONU, le président de la Confédération Alain Berset a dirigé, le mardi 23 mai 2023, un débat ouvert consacré à la protection des civils dans les conflits armés. Le président de la Confédération a déclaré que nous disposions des instruments juridiques, politiques et opérationnels pour protéger la population civile dans les conflits armés, faisant ainsi référence aux résolutions adoptées à l'unanimité en 2018 et 2021 sur la sécurité alimentaire et sur la protection des infrastructures civiles. De tels instruments devraient à l'avenir être mieux utilisés par le Conseil de sécurité et tous les États membres des Nations Unies. Au nom de la Suisse, le président de la Confédération a proposé cinq moyens d'y parvenir, tout en soulignant que la volonté politique était déterminante.

Le président de la Confédération Alain Berset s'exprime à la table en fer à cheval du Conseil de sécurité de l'ONU, à New York.
Le président de la Confédération Alain Berset a présidé un débat ouvert sur la protection des civils au Conseil de sécurité de l'ONU. Il a souligné l'importance du droit international humanitaire dans les conflits armés. © DFAE

Premièrement, il faut appeler à mettre fin aux attaques contre les biens indispensables à la survie de la population civile. Deuxièmement, il faut garantir un accès humanitaire total, rapide, sûr et sans entrave à toutes les personnes dans le besoin. Troisièmement, les parties au conflit qui affament les civils comme méthode de guerre doivent rendre des comptes. Quatrièmement, la Suisse demande que les femmes soient pleinement impliquées dans tous les processus de protection de la population civile. Et cinquièmement, il faut garantir que celle-ci reste bien protégée lorsque les missions de paix de l'ONU se retirent.

Lors de conflits armés, le manque de biens et services de base tels que l'eau, les denrées alimentaires et l'accès au système de santé fait davantage de victimes que les conséquences directes des hostilités. Outre les membres du Conseil de sécurité de l'ONU et les représentants d'autres États, le secrétaire général de l'ONU António Guterres, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Mirjana Spoljaric Egger et une représentante de la société civile de l'Afrique de l'Ouest ont participé au débat ouvert. Le débat a souligné l'importance du droit international humanitaire dans les conflits armés, un thème en faveur duquel la Suisse s'engage depuis longtemps avec force en sa qualité d'État dépositaire des Conventions de Genève et de siège du CICR. 

Discours du président de la Confédération Alain Berset sur la protection des civils dans les conflits armés, Conseil de sécurité de l'ONU, 23.05.2023

18.05.2023 – Irak: l'atténuation des effets du changement climatique doit favoriser la sécurité

Fin mai, le Conseil de sécurité de l'ONU se prononcera sur le renouvellement du mandat de la Mission d'assistance des Nations unies en Irak (MANUI). Après des décennies d'insécurité, une reconstruction lente après la guerre du Golfe et la présence de l'État islamique, qui a pu être repoussée en 2017, des évolutions positives ont été constatées ces dernières années en Irak. A partir de 2018, la reconstruction a été prise en main. Le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays est passé de 5 millions à 1,2 million. Malgré cela, l'Irak reste politiquement et confessionnellement divisé. La MANUI accomplit un travail important pour assurer l'avenir de l'Irak en tant qu'État stable dans lequel l'ensemble de la société - en particulier les femmes et les filles - participe sur un pied d'égalité, sans discrimination.

Une femme cuit du pain dans les rues de Bagdad.
La Suisse s'engage pour que les femmes et les filles d'Irak puissent participer à la vie. © Keystone

La Suisse salue les efforts du gouvernement irakien et les réformes entreprises pour lutter contre la corruption, protéger les droits de l'homme et atténuer les effets du changement climatique. «En effet, le changement climatique est un facteur déstabilisant en Irak. Il contribue aux sécheresses et à la raréfaction de l'eau, avec des conséquences graves pour l'agriculture et les moyens de subsistance, qui renforcent les menaces de troubles sociaux et de déplacements internes. Chaque mesure visant à atténuer les effets du changement climatique sert également à la prévention», a déclaré l'ambassadrice suisse à l'ONU Pascale Baeriswyl le 18 mai au Conseil de sécurité de l'ONU. La Suisse s'engage à ce que les aspects liés au changement climatique soient maintenus ou renforcés dans le mandat de la MANUI. En outre, la Suisse a souligné que la protection des minorités et des personnes vulnérables est essentielle pour la cohésion sociale et la réconciliation nationale des différents groupes ethniques.

La MANUI est une mission civile de soutien créée en 2003 à la demande de l'Irak par une décision du Conseil de sécurité de l'ONU. En 2007, le rôle de la mission a été renforcé. Elle conseille et soutient le gouvernement et le peuple irakiens dans la promotion d'un dialogue politique inclusif et de la réconciliation aux niveaux national et local, dans le processus électoral, dans le dialogue avec ses voisins, dans la protection des droits de l'homme et dans les réformes judiciaires et juridiques.

Déclaration de la Suisse sur la situation en Irak, Conseil de sécurité de l'ONU, 18.05.2023

17.05.2023 – Vidéo: agir pour la sécurité climatique dans la Corne de l'Afrique

Cette semaine, nous mettons l'accent sur la priorité «Agir pour la sécurité climatique» dans le cadre du siège que la Suisse occupe au Conseil de sécurité de l'ONU. Le changement climatique représente également une menace pour la paix et la sécurité internationales. L’élevation des températures et les sécheresses peuvent notamment entraîner une fluctuation des prix des denrées alimentaires, générer une intensification de la concurrence pour les ressources naturelles, ou encore menacer les moyens de subsistance et contraindre les populations à l’exil. Le changement climatique constitue un multiplicateur de risques en ce sens qu’il peut contribuer à accentuer les facteurs de stress d’ordre politique, social, économique et environnemental. Bien souvent, ce sont les groupes les plus vulnérables de la population qui sont les plus durement touchés par les risques climatiques. Dans ce domaine également, la Suisse possède une expertise et un savoir-faire permettant d’atténuer les risques liés au climat.

La Corne de l'Afrique est l'une des régions les plus fragiles du monde. Les conflits armés, mais aussi le changement climatique, ont de graves conséquences sur les populations civiles, notamment en matière de sécurité alimentaire et d'accès aux services de base, tels que les soins de santé. Découvrez en vidéo ce que fait la Suisse sur place.

11.05.2023 – 129 États s'engagent à agir de manière responsable en cas de crimes de guerre

Durant la présidence suisse du Conseil de sécurité de l'ONU, le groupe ACT, qui s'engage pour un Conseil de sécurité efficace, a fêté ses dix ans d'existence. 

Au sein du groupe, la Suisse a fait avancer un code de conduite par lequel les Etats s'engagent volontairement à ne pas voter au Conseil de sécurité contre des résolutions visant à prévenir ou à faire cesser des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. 129 membres ou observateurs de l'ONU l'ont signé à ce jour. Il s'agit d'un signal fort adressé au Conseil et qui devrait renforcer son efficacité – une priorité de la Suisse pour son mandat.

Article: 129 États s'engagent à agir de manière responsable en cas de crimes de guerre

10.05.2023 – La promotion de l'unité en Bosnie et Herzégovine est essentielle pour une paix et une sécurité durables

Lors d'un débat le 10 mai 2023, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché sur la situation en Bosnie et Herzégovine. La Suisse est engagée sur place depuis plus de 30 ans. Plus de 60 000 personnes originaires de Bosnie et Herzégovine vivent aujourd'hui en Suisse. «Nos pays sont fortement liés. Nous contribuons à la paix durable, la sécurité, la prospérité et la bonne gouvernance du pays», a déclaré l'ambassadrice suisse à l'ONU Pascale Baeriswyl. Elle a également rappelé le travail important de la mission de maintien de la paix EUFOR Althea en Bosnie et Herzégovine, qui contribue de manière essentielle au maintien de la paix dans une région où les tensions sont de nouveau en hausse.

Un membre de l'armée suisse se tient à côté d'un véhicule d'intervention et observe une vallée en Bosnie et Herzégovine.
L'armée suisse soutient la mission EUFOR en Bosnie-Herzégovine avec deux équipes de liaison et d'observation (LOT) stationnées à Mostar et Trebinje. Leurs tâches incluent des patrouilles dans des zones isolées. © DDPS

Près de 30 ans après la guerre, la société bosnienne est toujours confrontée à des défis dont les racines profondes nécessitent des solutions durables. Malgré certaines évolutions positives dans le domaine des droits de l'homme, les discours de haine et la réinterprétation des événements historiques persistent. «Nous appelons à s'abstenir de toute rhétorique de la discorde», a souligné Madame Baeriswyl à New York. Pour surmonter ces défis, la priorité est de promouvoir l'unité du pays en respectant la diversité et les libertés fondamentales des personnes. Pour ce faire, tous les acteurs politiques doivent travailler ensemble dans l'intérêt de l'ensemble de la population. Dans ce contexte, la participation des femmes et des jeunes aux processus de décision politique est essentielle et profite au processus de réconciliation ainsi qu’à la société en général. En outre, les droits des minorités doivent être protégés et la liberté des médias et de réunion doivent être garanties et renforcées.

Depuis décembre 2022, le pays des Balkans est officiellement candidat à l'adhésion à l'UE. «La Suisse continuera à soutenir la Bosnie et Herzégovine dans son intégration européenne. Nous soutenons la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Bosnie et Herzégovine ainsi que son avenir pacifique et multiethnique», a déclaré Pascale Baeriswyl au Conseil.

Déclaration de la Suisse sur la situation en Bosnie et Herzégovine

04.05.2023 – Le conseiller fédéral Cassis préside un briefing sur la coopération entre l'ONU et l'OSCE

Le 4 mai 2023, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a présidé le briefing annuel du Conseil de sécurité de l'ONU sur la coopération entre l'ONU et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Lors de cette réunion, le président de l'OSCE lors de cette année, Bujar Osmani, ministre des Affaires étrangères de Macédoine du Nord, a informé le Conseil des priorités et des activités de l'organisation. La Charte de l'ONU reconnaît l'importance de la coopération entre l'ONU et les différentes organisations régionales, telles que l'Union africaine, la Ligue des États arabes et l'Union européenne. L'ONU et l'OSCE célèbrent ce mois de mai le 30ème anniversaire de leur coopération qui fut scellée par la signature d'un accord en 1993. L'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine représente le plus grand défi de l'histoire de l'OSCE. Dans ce contexte, le leitmotiv choisi par l'actuelle présidence de l'OSCE, «It’s About People», est plus que jamais d'actualité. «Notre responsabilité première est de protéger la population civile. Cette responsabilité constitue l’essence-même du lien entre l'OSCE et les Nations unies», a souligné le conseiller fédéral Cassis devant le Conseil de sécurité.

Il nous appartient à tous de préserver la capacité d'action de l'OSCE.
Conseiller fédéral Ignazio Cassis

L'OSCE est la plus grande organisation régionale de sécurité au monde. Sa présence dans 13 pays a un effet stabilisateur dans des régions comme les Balkans occidentaux, le Caucase ou l'Asie centrale. L'OSCE dispose de mécanismes permettant de documenter les violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire. Elle effectue en outre un travail important contre les effets négatifs du changement climatique dans la région, par exemple en matière de gestion durable des ressources en eau. «Nous ne devons pas accepter que le futur de l’Europe se joue selon le droit de la force. La Suisse s’engage pour y opposer la force du droit. Il nous appartient à tous de préserver la capacité d'action de l'OSCE», a souligné le conseiller fédéral Cassis à New York. L'OSCE doit rester centrale pour la promotion du dialogue et le règlement pacifique des conflits en Europe.

Discours Ignazio Cassis – Briefing OSCE, Conseil de sécurité de l'ONU, 04.05.2023

03.05.2023 – Le conseiller fédéral Cassis appelle à la confiance mutuelle pour la paix et la sécurité

En tant que présidente du Conseil de sécurité de l'ONU, la Suisse a organisé le 3 mai un débat ouvert dans lequel elle a mis en avant sa volonté de «promouvoir une paix durable», une de ses priorités au sein du Conseil. Une confiance mutuelle et un multilatéralisme fort et ciblé sont des vecteurs essentiels pour trouver des solutions aux défis mondiaux tels que le changement climatique, les pandémies, les crises économiques mondiales et en faveur de la paix et la sécurité. «Le système multilatéral est sous tension, mais il n’est pas en faillite. Il est temps d’affiner nos outils pour restaurer la confiance et consolider une paix durable», a déclaré le conseiller fédéral Ignazio Cassis, qui a présidé le débat au Conseil.

Le chef du DFAE a décliné ses idées pour faire du multilatéralisme une réelle valeur ajoutée. Tout d'abord, l’établissement d’un cadre normatif respecté par tous renforce la prévisibilité et, contrairement à l'arbitraire, il mène vers la confiance mutuelle. Deuxièmement, la promotion de la paix doit adopter une approche inclusive. La confiance doit ensuite se fonder sur des faits scientifiquement vérifiés. «La science et les nouvelles technologies nous offrent des opportunités pour mieux anticiper et comprendre les risques d’aujourd’hui et les chances de demain. Nous devons répondre aux défis du 21e siècle avec des réponses du 21e siècle», a déclaré Ignazio Cassis à New York. Ces connaissances se révèlent aussi nécessaires pour prévenir les conflits et garantir la paix. «Le débat d’aujourd’hui est une vraie opportunité de recueillir des idées et propositions des états membres et de tirer parti des synergies qui nous unissent. La confiance se gagne dans les actions, pas dans les intentions», a lancé le conseiller fédéral Cassis lors du débat.

Communiqué de presse

Discours Ignazio Cassis – «Futureproofing Trust for Sustaining Peace», Conseil de sécurité de l'ONU, 03.05.2023

Présidence suisse du Conseil de sécurité de l’ONU 

01.05.2023 – Une paix durable basée sur la confiance

Le 3 mai aura lieu, sous la présidence du conseiller fédéral Ignazio Cassis, le premier évènement phare organisé par la Suisse au Conseil de sécurité de l’ONU. Sous le titre «Renforcer la confiance pour une paix durable», le débat mettra l’accent sur l’une des priorités suisses au Conseil consistant à «construire une paix durable».

Ce débat a pour objet d’examiner et de consolider les approches et les instruments du Conseil de sécurité visant à instaurer la confiance, afin de favoriser une paix qui soit durable compte tenu des défis actuels et à venir.

Communiqué de presse

27.04.2023 – Le Conseil de sécurité de l'ONU condamne l'interdiction faite aux femmes de travailler pour les Nations Unies en Afghanistan

Aujourd'hui, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution dans laquelle il condamne la décision des talibans d'interdire aux femmes afghanes de travailler pour l'ONU en Afghanistan. Ces décisions ont un impact dévastateur sur une grande partie de la population et constituent un obstacle sérieux à un Afghanistan uni, pacifique, prospère et inclusif. Cette nouvelle interdiction de travailler affecte la capacité de la Mission d'appui des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) à remplir son mandat, qui a été prolongé de 12 mois par le Conseil de sécurité le 16 mars 2023.

Un combattant taliban monte la garde tandis qu'une femme passe devant lui à Kaboul.
Les talibans ont massivement restreint la participation des femmes et des filles à la vie publique en Afghanistan. © Keystone

La Suisse a voté en faveur de la résolution au Conseil de sécurité. La résolution constitue un signal clair du Conseil de sécurité face à cette situation alarmante. Elle appelle les talibans à révoquer leurs décrets. Cette interdiction constitue une violation de la Charte de l'ONU et des droits des femmes. Elle entrave l'aide humanitaire ainsi que le développement social et économique du pays.

L'ensemble de la société afghane, en particulier les femmes et les filles ainsi que les minorités ethniques, doit pouvoir participer à la vie publique sans crainte de représailles. Ceci est essentiel pour le développement dont le pays a tant besoin ainsi que pour une paix durable en Afghanistan.

Afghanistan: les femmes interdites de travailler pour des ONG – Inquiétude du DFAE

27.04.2023 – L'avenir du Kosovo est cher à la Suisse

Dans le cadre de son mandat au Conseil, la Suisse s'est exprimée aujourd'hui pour la première fois sur le rapport de la mission des Nations unies (MINUK) et sur la situation au Kosovo. Les personnes arrivées en Suisse il y a plus de 20 ans en provenance des Balkans occidentaux constituent aujourd'hui une part importante de la société suisse. «L'avenir du Kosovo, de sa population et une paix durable dans les Balkans occidentaux nous tiennent à cœur», a déclaré Pascale Baeriswyl, ambassadrice de Suisse auprès de l'ONU, au Conseil de sécurité à New York.

La Suisse s'engage au Kosovo et dans l'ensemble des Balkans occidentaux en faveur de sociétés pacifiques et multiethniques respectant les droits de l'homme et l'État de droit. «Une coexistence pacifique ne peut être atteinte que par un dialogue honnête, constructif et inclusif», a souligné Pascale Baeriswyl. Cela implique également une participation égale et effective des femmes. La coopération entre le Kosovo et les acteurs internationaux sur le terrain a porté ses fruits. Le Kosovo a par exemple obtenu des résultats dans la lutte contre la corruption et le crime organisé.

Deux femmes de l'armée suisse regardent une carte sur le capot d'une jeep.
L'Armée suisse participe à la Kosovo Force (KFOR) depuis 1999 avec la SWISSCOY et a déployé depuis 2010 des équipes de liaison et de surveillance (LMT). Ces équipes d'observation servent à la KFOR de système d'alerte précoce pour les changements de situation potentiels. © DDPS

L'accord concernant la voie de la normalisation des relations entre le Kosovo et la Serbie est une étape dont il faut se féliciter. Il s'agit à présent de s'appuyer sur cette dynamique positive et de mettre pleinement en œuvre les engagements pris entre les deux parties. La situation sécuritaire reste tendue, en particulier dans le nord du Kosovo. La Suisse déplore les actions et les déclarations qui conduisent à de nouvelles tensions et appelle les parties à s'efforcer de parvenir à la réconciliation et à une paix durable. Elle condamne les incidents interethniques au Kosovo qui nuisent à l'instauration d'un climat de confiance. Dans ce contexte, la Force pour le Kosovo (KFOR), à laquelle la Suisse contribue avec un contingent militaire, continue de jouer un rôle important en tant que garante d'un environnement stable et sûr au Kosovo. 

Déclaration de la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Kosovo

24.04.2024 – Débat ouvert lors de la journée du multilatéralisme

Lors d'un débat ouvert le 24 avril, le Conseil de sécurité de l'ONU a discuté de l'efficacité du multilatéralisme. C'est précisément dans une période de crises multiples que le multilatéralisme doit être renforcé et focalisé. La communauté internationale doit concentrer ses forces sur les grandes questions qui ne peuvent pas être résolues de manière isolée, comme le changement climatique, les pandémies ou l'extrême pauvreté, les crises économiques mondiales ou les menaces de guerre.

Des drapeaux nationaux flottent au vent devant le siège de l'ONU à New York.
La confiance dans le système des Nations Unies et au sein du système est essentielle pour la mise en œuvre des principes de la Charte de l’ONU. © UN Photo

La base du système multilatéral est la Charte des Nations Unies, adoptée en juin 1945, peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'expansion territoriale par la force - autrefois privilège des grandes puissances militaires et moyen légitime de politique étrangère - a été interdite par la Charte. «La Suisse est convaincue qu’un multilatéralisme efficace demeure la seule façon de réaliser la vision d’un monde pacifique et juste. D’un monde où règne la force de la loi et non la loi du plus fort et où la dignité humaine est toujours respectée. Un monde, enfin, dans lequel l’ensemble de la population profite du progrès social et économique», a déclaré à New York Pascale Baeriswyl, ambassadrice suisse à l'ONU.

L'impact de la Charte de l'ONU n'a cependant d'égal que la volonté de la communauté internationale de la mettre en œuvre. Et cette volonté fait trop souvent défaut. Les principes de la Charte ne sont pas un menu à la carte. «Nous appelons au respect inconditionnel du droit international par tous les acteurs, en toutes circonstances. Et nous appelons au courage pour enfin sérieusement engager des réformes du système multilatéral, y compris de ce Conseil, afin de rétablir la confiance dans et au sein de ce système», a souligné Mme Baeriswyl au Conseil de sécurité.

18.04.2023 – Aperçu de la présidence suisse du Conseil de sécurité de l'ONU

En mai 2023, la Suisse assurera la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette fonction est encadrée par des règles. Elle sert avant tout à garantir le bon déroulement des travaux du Conseil pour que celui-ci puisse prendre des décisions. La présidence est assurée à tour de rôle par les membres du Conseil de sécurité, suivant l’odre alphabétique anglais des noms des États. 

Le pays qui préside le Conseil dirige les séances et représente le Conseil en cas de besoin vis-à-vis de l’extérieur et des autres organes de l’ONU tels que l’Assemblée générale. Pendant ce mois de présidence, la Suisse aura l’opportunité de mettre en avant les priorités thématiques qu’elle a définies pour son mandat au Conseil de sécurité de l’ONU en 2023-2024 et de donner des impulsions à l’action du Conseil

Article: Présidence suisse du Conseil de sécurité de l’ONU

30.03.2023 – Initiative «Silencing the Guns» en Afrique : moins d'armes, des institutions fortes, le dialogue et la prise en compte des conséquences du changement climatique

Dans le cadre d'un débat ouvert, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché le 30 mars sur l'initiative «Silencing the Guns in Africa» de l'Union africaine (UA) – une association d'Etats africains. Elle vise à mettre fin à toutes les guerres, conflits et violences basées sur le genre sur le continent africain.

La Suisse soutient les efforts pour une paix durable en Afrique. L'initiative est ambitieuse et doit faire face à de nombreux défis. «Malheureusement, les armes parlent encore trop fort en Afrique, mais aussi dans d’autres régions du monde. La prolifération illicite des armes légères et de petit calibre, ainsi que de leurs munitions, continue de semer la violence, de menacer la paix, de déchirer le tissu social et d’entraver le développement», a déclaré Adrian Hauri, ambassadeur suppléant de la Suisse auprès de l'ONU, au Conseil de sécurité de l'ONU.

Une sculpture en fer en forme de pistolet avec un bouton dans le canon se trouve devant le siège de l'ONU à New York.
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché sur l'initiative «Silencing the Guns» de l'Union africaine, qui vise à mettre fin à toutes les guerres et à tous les conflits sur le continent africain. © UN Photo/Rick Bajornas

Dans ce contexte, la Suisse a souligné au Conseil quatre domaines qui peuvent contribuer à la réussite de «Silencing the Guns». Premièrement, l'offre et la demande d'armes doivent être réduites. Il est essentiel de prendre en compte les facteurs politiques, économiques et sociaux dans la prévention de la violence et des conflits, ainsi que le respect du droit international. Deuxièmement, les institutions locales doivent être renforcées afin qu'elles puissent fournir des services publics durables, ce qui renforcera la confiance de la population dans les structures étatiques. Troisièmement, le lien entre le changement climatique et les conflits doit être pris en compte dans les activités humanitaires et de paix ainsi que dans la coopération au développement. Il est urgent que les États concernés puissent réduire leur vulnérabilité aux chocs climatiques afin de contribuer à la paix et à la sécurité. Quatrièmement, le dialogue entre les parties en conflit est essentiel pour désamorcer les tensions avant que la violence n'éclate et pour résoudre les conflits existants. Un tel dialogue doit systématiquement impliquer les femmes et les jeunes. Conformément à sa tradition de médiation et de bons offices, la Suisse continue de s'engager à mettre à disposition des plateformes de dialogue.

Les armes ne se tairont pas tant qu'elles sembleront plus accessibles qu’un emploi ou une place de formation.
Adrian Hauri, Ambassadeur suppléant de la Suisse auprès de l'ONU à New York

«Les armes ne se tairont pas tant qu'elles sembleront plus accessibles qu’un emploi ou une place de formation. Nos efforts de paix doivent aller de pair avec des efforts visant à instaurer la confiance, à renforcer les institutions et l'État de droit, à promouvoir la cohésion sociale, à faire respecter les droits de l’homme et le droit international humanitaire, et à créer des perspectives économiques, particulièrement pour les jeunes», a souligné M. Hauri à New York.

Déclaration de la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU: «Silencing the Guns in Africa», 30.03.2023

27.03.2023 – Investigations Nord Stream

Le 26 septembre 2022, les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 ont été endommagés par plusieurs engins explosifs. Le motif et l'auteur des actes de sabotage restent inconnus. Le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté le 27 mars 2023 une résolution présentée par la Russie demandant une enquête de l'ONU afin de déterminer les auteurs des actes de sabotage. 

Carte de la mer Baltique et de la mer du Nord montrant le tracé des gazoducs Nord Stream.
Le motif et l'auteur des actes de sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 restent inconnus. © DFAE

En principe, les enquêtes de l'ONU peuvent apporter une valeur ajoutée, par exemple lorsqu'il n'existe pas d'enquêtes nationales crédibles menées par les autorités compétentes. Dans le cas concret, des enquêtes sont déjà en cours au Danemark, en Allemagne et en Suède. La Suisse estime qu'il est plus approprié d'attendre les résultats de ces enquêtes, tout en s'engageant à ce que les actes de sabotage soient rapidement élucidés. La Suisse s'est donc abstenue lors du vote. 

22.03.2023 – L'accès à l'eau doit être garanti en permanence, même en temps de guerre

A l'initiative de la Suisse et du Mozambique, tous deux membres élus, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché sur la protection de l'accès à l'eau et aux infrastructures sanitaires en cas de conflit armé. La réunion informelle a eu lieu le 22 mars à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau. Cette thématique constitue un pilier central de la protection des populations civiles dans les conflits armés. 

«L’eau est essentielle à toute vie sur terre et l’accès à l’eau est un droit fondamental. Il doit être garanti en tout temps, y compris en temps de guerre», a souligné Christian Frutiger, vice-directeur et chef de la division Coopération thématique de la DDC, participant au nom du conseiller fédéral Cassis, au Conseil de sécurité. Malgré les obligations existantes en matière de droit international humanitaire, qui sont également reflétées dans plusieurs résolutions du Conseil de sécurité, les installations hydrauliques continuent d'être détruites ou endommagées lors de conflits armés.

Des femmes et des enfants yéménites attendent de remplir des bidons d'eau à partir d'une source.
Comme dans d'autres régions en conflit dans le monde, une grande partie de la population civile au Yémen souffre d'un manque de services et de ressources de base – y compris le manque d'accès à l'eau potable. © Keystone

Aujourd'hui, près de deux milliards de personnes sont menacées de pénurie d'eau suite à un conflit. Cela implique non seulement l'absence d'eau pour les populations et l'agriculture, mais aussi la propagation de maladies infectieuses telles que le choléra en raison du manque d'hygiène. C'est pourquoi la Suisse a souligné au Conseil de sécurité que le droit international humanitaire doit absolument être respecté et appliqué partout. En effet, le droit international humanitaire protège en principe les infrastructures d'eau en tant qu'objet civil. Il interdit en outre d'attaquer, de détruire et de rendre inutilisables des biens indispensables à la survie de la population civile, tels que les installations et les réserves d'eau potable et les systèmes d'irrigation.

Une infrastructure d'eau fonctionnelle est également essentielle à la consolidation d'une paix durable après les hostilités. L'absence de telles structures empêche la reprise des activités économiques et sociales dans des zones déjà gravement touchées par la guerre. L'instabilité persiste et il existe un risque élevé de voir les anciennes tensions se raviver. La réunion a également mis en lumière les effets négatifs du changement climatique en tant que facteur aggravant pour la protection des services et des infrastructures liés à l'eau dans les conflits armés. C'est pourquoi la Suisse, dans son intervention au Conseil de sécurité, a également mis l'accent sur le rôle central de la prévention, de la reconstruction et du soutien de la communauté internationale aux États et régions touchés par les conflits.

«Les défis actuels en matière d’accès, de gestion et de gouvernance des eaux sont multiples et exigent des solutions multilatérales», a souligné M. Frutiger à New York. Pour cette raison, la Suisse s'engage à ce que ce thème soit inscrit durablement dans les priorités de l'ONU.

Déclaration de la Suisse sur la protection de l'accès à l'eau et aux infrastructures sanitaires dans les conflits armés

Newsticker: Participation suisse à la Conférence de l'ONU sur l'eau, 22-24 mars 2023

Blue Peace: l’eau, un instrument de paix, DDC

16.03.2023 – Le Conseil de sécurité de l'ONU prolonge la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan

Le 16 mars, le Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé à l'unanimité le mandat de la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) pour 12 mois. En tant que membre du Conseil, la Suisse a soutenu cette résolution. La MANUA fournit une assistance humanitaire et des bons offices en Afghanistan, protège et promeut les droits de l'homme, soutient l'égalité des sexes et protège les enfants touchés par les conflits armés. La mission est également chargée de promouvoir le développement et la gouvernance en Afghanistan, notamment l'état de droit. Ces thèmes occupent une place centrale dans la politique étrangère de la Suisse. Sur le terrain, la Suisse s'engage avec des organisations partenaires telles que l'ONU, le CICR et des ONG pour réduire les souffrances humaines.

Le Conseil de sécurité a également adopté à l'unanimité une résolution qui mandate une évaluation indépendante de la situation en Afghanistan pour assurer une approche cohérente des acteurs politiques, humanitaires et de développement. Une stratégie politique commune est particulièrement importante vu la gravité du contexte. La Suisse attend de cette évaluation que les voix des femmes et de la société civile soient prises en compte.

Dans un paysage montagneux aride d'Afghanistan, quatre filles et un garçon marchent le long d'une crête.
L'avenir de la société afghane ne peut pas se passer des femmes et des filles. Au Conseil de sécurité de l'ONU, la Suisse appelle à leur participation à la vie publique et aux processus politiques. © Keystone

L'Afghanistan est confronté à de nombreuses crises qui se renforcent mutuellement et qui ont plongé le pays dans une profonde insécurité. La chute du gouvernement à l'été 2021 a encore aggravé la situation – en particulier pour les femmes et les filles. La liste des incidents violents à leur encontre est longue. Elle comprend notamment des meurtres, des crimes d’honneurs et des mariages forcés. L‘accès des femmes et des filles à l'éducation et au travail est pratiquement inexistant, surtout depuis les décrets imposés par les talibans fin 2022, qui ont encore restreint davantage leurs droits. La Suisse demande aux talibans de revenir sur ces décrets.

La Suisse salue la prolongation du mandat de la MANUA, car ses activités sont vitales pour le peuple afghan. Deux domaines sont essentiels pour la Suisse.  D'une part, l'ensemble de la société afghane, en particulier les femmes, les filles et les minorités ethniques, doit pouvoir participer à la vie publique sans crainte de représailles. Cela est essentiel pour le développement économique et social ainsi que pour une paix durable en Afghanistan. D'autre part, les besoins de la population civile sont immenses. Plus de 28 millions de personnes dans le pays dépendent de l'aide humanitaire pour leur survie. Il faut non seulement trouver des solutions rapides, mais aussi poursuivre le soutien à long terme, notamment pour remédier à l’insécurité alimentaire. Pour que ces efforts soient couronnés de succès, il faut que les talibans reconnaissent le rôle clé des femmes dans la société, l'économie et la politique afghanes.

Déclaration de la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en Afghanistan

Afghanistan: les femmes interdites de travailler pour des ONG – Inquiétude du DFAE

Afghanistan, DDC

15.03.2023 – Paix fragile au Soudan du Sud: le Conseil de sécurité de l'ONU prolonge le mandat de la mission de paix

Le 15 mars, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution prolongeant d'un an le mandat de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS). Au sein du Conseil de sécurité, la Suisse a soutenu cette résolution afin que la mission soit toujours prête à relever les défis qui se posent dans le pays. Le mandat correspond en outre à ses priorités en tant que membre du Conseil, à savoir protéger la population civile, promouvoir une paix durable et agir pour la sécurité climatique. Après des décennies de conflit, le Soudan du Sud a obtenu son indépendance du Soudan en 2011. Lorsque le nouveau gouvernement s'est effondré en 2013, le jeune État est tombé dans la spirale de la guerre civile, qui a pris fin au niveau national en 2018 avec un accord de paix. Des centaines de milliers de personnes ont été victimes de la guerre et des millions ont été déplacées, dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants.

Cette paix est donc fragile. La mise en œuvre de l'accord de paix progresse lentement. La formation d'un gouvernement de transition en février 2020 n'a accéléré ce processus que de façon négligeable. Au niveau infranational, la violence reste malheureusement à l'ordre du jour. «Pour réduire la violence et renforcer la coexistence pacifique, il est essentiel de mener des dialogues de paix au sein de la population. Ces dernières années, la Suisse a collaboré avec le Conseil des Eglises du Soudan du Sud pour soutenir de tels dialogues, que la MINUSS encourage également», a déclaré Pascale Baeriswyl, ambassadrice suisse auprès de l'ONU, au Conseil de sécurité de l'ONU. L'année prochaine, il y aura des élections et la fin de la période de transition, ce qui implique d'autres défis.

Un convoi de véhicules blindés blancs de l'ONU roule sur une route de terre.
La MINUSS a un effet stabilisateur au Soudan du Sud et joue un rôle essentiel dans la mise en œuvre de l'accord de paix et dans le développement d'institutions étatiques démocratiques. © UN Photo

Touché par le conflit et une grave insécurité alimentaire, le pays connaît une crise humanitaire massive. «Cette crise est exacerbée par les effets du changement climatique, qui aggrave les conséquences du conflit. Nous encourageons le gouvernement sud-soudanais à relever ces défis avec le soutien de la MINUSS», a souligné Mme Baeriswyl à New York. C'est pourquoi la Suisse s'est également engagée, lors des négociations du mandat, à ce que le Secrétaire général de l'ONU fasse désormais référence aux risques liés aux effets du changement climatique dans son rapport sur la MINUSS au Conseil de sécurité. Le mandat mentionne également l'objectif de l'ONU d'utiliser davantage d'énergies renouvelables dans les opérations de maintien de la paix afin d'accroître leur utilisation responsable des ressources naturelles. En tant que coprésidente du groupe informel d'experts du Conseil sur le climat et la sécurité, la Suisse s'engage également sur cette thématique dans un cadre plus large.

Les tâches de la MINUSS comprennent la protection des civils, le soutien logistique à l'aide humanitaire, l'appui à la mise en œuvre de l'accord de paix, la promotion du droit international humanitaire et le renforcement des droits de l'homme. 2023 sera une année importante pour préparer la fin de la période de transition.

Une paix fragile, article d'actualité

UNMISS, déclaration de la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU

07.03.2023 – Les femmes jouent un rôle clé dans la réalisation d'une paix durable

Le 7 mars, le président de la Confédération Alain Berset s'est également exprimé pour la première fois au Conseil de sécurité de l'ONU dans le cadre de sa participation à la 67e session de la Commission de la condition de la femme (CSW) de l'ONU. Le thème «Femmes, paix et sécurité» a été au centre du débat ouvert du Conseil. Le président de la Confédération a souligné l'importance de la participation des femmes à la prise de décision politique et aux processus de paix. Il a fait référence à son voyage au Mozambique en février 2023: «Les femmes s’investissent pour la paix, aussi bien au sein de leurs communautés qu’au niveau national. Elles contribuent ainsi à bâtir un avenir politique et économique juste et égalitaire pour leur pays.»

Le président de la Confédération Alain Berset s'exprime à la table en fer à cheval du Conseil de sécurité de l'ONU à New York.
Le président de la Confédération Alain Berset a souligné l'importance des femmes pour une paix durable lors de son discours au Conseil de sécurité de l'ONU. © ONU

L'agenda «Femmes, paix et sécurité» a été adopté par le Conseil de sécurité de l'ONU en 2000: La résolution 1325 et ses résolutions subséquentes reconnaissent le rôle des femmes dans tous les efforts visant à établir une paix durable et appellent à la protection des droits des femmes. Aujourd'hui encore, dans les situations de conflit, les femmes sont souvent les premières cibles de la violence, des discours de haine, des menaces, des représailles et des agressions sexuelles – cela se produit de plus en plus souvent dans l'espace virtuel.

La mise en œuvre de l'agenda doit encore être renforcée au niveau mondial. Berset a invité le Conseil à prendre des mesures concrètes pour relever ces défis: «Il faut désormais allier les paroles à des actes concrets en termes de budget, de personnel et de politique. C’est une condition pour que les femmes puissent s’exprimer et contribuer à une paix durable – en toute sécurité, librement et sans peur de représailles.»

Déclaration du président de la Confédération Berset au Conseil de sécurité de l'ONU

Commission de la condition de la femme des Nations Unies: la Suisse rappelle l’importance du numérique pour l’égalité, communiqué de presse, 06.03.2023

24.02.2023 – Conseil de sécurité de l’ONU: Ignazio Cassis appelle au respect des Conventions de Genève et au retrait des forces russes d’Ukraine

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a participé le 24 février 2023 à un débat de haut niveau du Conseil de sécurité de l'ONU à New York. Le chef du DFAE a appelé au retrait des forces armées russes présentes depuis une année sur le territoire souverain ukrainien, ainsi qu’au respect des Conventions de Genève. Il a également appuyé l’engagement de la Suisse en faveur de la résolution pacifique du conflit. 

«Après un an de guerre, nous devons mettre nos forces, nos idées et nos moyens en commun pour rétablir le sentiment de sécurité en Europe et assurer le retour à une paix complète, juste et durable en Ukraine» a déclaré Ignazio Cassis devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

En tant qu’Etat neutre permanent, la Suisse respecte pleinement ses obligations découlant du droit de la neutralité. Elle ne privilégie aucun des belligérants sur le plan militaire. Toutefois, comme l’a rappelé Ignazio Cassis, «la neutralité ne signifie pas l'indifférence face aux violations du droit international». Pour le chef du DFAE «La Suisse est prête à tout moment à réunir tout le monde autour d'une table. Afin de travailler pour un meilleur respect du droit international humanitaire et, finalement, pour la paix».

Pendant son séjour à New York, le conseiller fédéral Cassis a participé virtuellement à une séance spéciale du Conseil permanent de l'OSCE à Vienne sur le thème de l'Ukraine. © DFAE

23.02.2023 – Assemblée générale de l’ONU: Le conseiller fédéral Ignazio Cassis dénonce l’agression russe et appelle à une solution de paix durable en Ukraine

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis est présent au siège des Nations unies à New York en cette fin de semaine, un an après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Il participe à une session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale, ainsi qu’à un débat au sein du Conseil de sécurité. L’occasion pour le chef du DFAE de rappeler la condamnation ferme par la Suisse de l’agression russe toujours en cours contre l’Ukraine. Et d’appeler à la cessation immédiate du conflit et au retrait des troupes armées russes du territoire souverain ukrainien.

Le conseiller fédéral Cassis se tient au pupitre et prend la parole. Au premier plan, on peut voir le logo de l'ONU.
Le conseiller fédéral Cassis s'exprime devant l'Assemblée générale de l'ONU. © DFAE

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté une résolution à une grande majorité (141 voix), en présence du conseiller fédéral Ignazio Cassis. Celle-ci demande aux Etats et organisations internationales d'accroître leur soutien aux efforts diplomatiques visant à instaurer une paix complète, juste et durable en Ukraine, conformément à la Charte de l'ONU, et à la Russie de retirer ses troupes du territoire ukrainien.

« Avec la résolution d’aujourd’hui, notre objectif intention est d’envoyer un message fort de paix et de respect des principes qui nous unissent » a déclaré Ignazio Cassis devant l’Assemblée générale. Ce nouveau texte appelle les Etats membres de l'ONU et les organisations internationales à accroître leur engagement en faveur de la paix. Un signal clair envoyé par la communauté internationale à la Russie selon le chef du DFAE, qui souligne au passage son appel à toute la communauté internationale « à œuvrer main dans la main en vue d’un règlement pacifique de ce conflit ».

Discours du conseiller fédéral Ignazio Cassis 

Communiqué

14.02.2023 – La montée du niveau des mers menace la paix et la sécurité dans le monde

«Les faits sont clairs: notre planète se réchauffe, provoquant la montée des eaux et la fonte des glaciers. La Suisse est au premier rang pour observer ce dernier phénomène», a déclaré Thomas Gürber, secrétaire d'Etat adjoint du DFAE et chef de la division ONU lors d'une réunion au Conseil de sécurité de l'ONU. Ce débat été organisé par Malte qui préside le Conseil en février 2023. 

La montée des eaux et des inondations plus fréquentes en raison au changement climatique menacent les infrastructures dans les zones côtières. De plus, la production agricole, la sécurité alimentaire et l'habitat sont menacés par l'érosion des sols et la salinisation. En conséquence, certaines régions deviennent inhabitables, obligeant des millions de personnes à s’exiler à l’intérieur de leur pays ou à le fuir. Cette problématique demande une réponse de l'ensemble du système onusien et donc du Conseil de sécurité. «Le Conseil de sécurité a un rôle clé à jouer. Il doit faire face à l’un des plus grands risques contemporains pour l’humanité», a souligné Thomas Gürber. 

Thomas Gürber s'exprime à la table en fer à cheval du Conseil de sécurité de l'ONU à New York.
Thomas Gürber, secrétaire d'État adjoint du DFAE, s'exprime au Conseil de sécurité de l'ONU sur l'impact de l'élévation du niveau de la mer sur la paix et la sécurité internationales. © UNO

Les déplacements de population dus à l'élévation du niveau de la mer ont le potentiel d'exacerber les conflits entre communautés. La Suisse s'engage au sein du Conseil de sécurité de l'ONU pour contrer les effets négatifs du changement climatique sur la paix et la sécurité dans le monde. Le secrétaire d'État adjoint a demandé au Conseil d'intégrer davantage les effets du changement climatique dans ses activités et dans les mandats des missions de maintien de la paix.

«Les impacts du changement climatique et l’élévation du niveau de la mer se font déjà sentir aujourd’hui, de manière différenciée en fonction des contextes. Ces effets nous concernent tous», a souligné M. Gürber à New York. La politique étrangère de la Suisse est active dans ce domaine depuis des années. Elle a ainsi lancé l'initiative Nansen en 2012 avec la Norvège et la «Plateforme sur le déplacement lié aux catastrophes naturelles», basée à Genève, en 2015. L’objectif de cette plateforme est d'améliorer la protection des personnes contraintes de fuir leur pays en raison de catastrophes naturelles et des conséquences négatives du changement climatique. 

Déclaration de la Suisse lors du débat ministériel au Conseil de sécurité de l'ONU sur la montée du niveau des mers, 14.02.2023

13.02.2023 – La Suisse s'engage au Conseil de sécurité de l'ONU pour un accès humanitaire rapide à la population civile syrienne après le séisme

En tant que corédactrice au Conseil de sécurité de l'ONU pour le dossier humanitaire syrien, la Suisse et le Brésil ont demandé une réunion suite au tremblement de terre catastrophique qui a frappé la Turquie. Celui-ci a également touché le nord de la Syrie, où la situation humanitaire était déjà extrêmement préoccupante avant le séisme. Lors de cette réunion, Martin Griffiths, le coordinateur des secours d'urgence de l'ONU, a informé le Conseil de sécurité de la situation dans la zone du séisme et des besoins humanitaires sur place.

A l'issue de la réunion, face aux médias, la Suisse et le Brésil ont appelé tous les acteurs à fournir un accès humanitaire rapide, sans entrave et durable aux populations civiles touchées en Syrie. Jusqu'à présent, l'ONU - s'appuyant sur une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU - ne pouvait fournir une aide transfrontalière à la Syrie que par le passage de «Bab al Hawa». La Suisse et le Brésil ont été encouragés par la décision annoncée hier par la Syrie d'ouvrir deux autres points de passage. Les corédacteurs ont également rappelé à cette occasion qu'ils restaient prêts à faciliter une éventuelle décision nécessaire du Conseil de sécurité.

La Suisse est en contact étroit avec les acteurs humanitaires sur le terrain ainsi qu'avec OCHA, l’organisation de coordination de l’ONU, et d'autres organisations onusiennes. Dans son action en tant que corédactrice, elle est guidée par les évaluations de ces acteurs humanitaires. Les besoins humanitaires de la population civile touchée sont au centre de ses préoccupations.

Newsticker: Tremblements de terre en Turquie et en Syrie

13.02.2023 – Protection, réintégration et éducation des enfants dans les conflits armés

Le 13 février 2023, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché sur la question des enfants dans les conflits armés. Les conflits violents ont un impact catastrophique sur les enfants et les jeunes dans le monde entier. Des millions d'enfants et d'adolescents en sont victimes et sont privés de perspectives d'avenir.

La thématique des enfants dans les conflits armés est étroitement liée aux priorités de la Suisse au Conseil de sécurité, à savoir «protéger les civils» et «construire une paix durable». Au sein du Conseil et dans sa politique étrangère, la Suisse poursuit trois types d'action pour atténuer les conséquences des conflits sur les enfants. «Ce Conseil a développé de nombreux outils pour prévenir les violations graves. Pour qu’ils conservent leur effet dissuasif, il faut préserver leur indépendance, leur impartialité et leur crédibilité», a déclaré l'ambassadrice suisse à l'ONU Pascale Baeriswyl au Conseil de sécurité à New York. 

Des enfants africains aux visages peints dansent.
D'anciens enfants soldats exécutent une danse dans le cadre d'un programme de musicothérapie en Ouganda. Le soutien psychosocial est un pilier important pour surmonter les traumatismes de guerre. © Keystone

Premièrement, la Suisse s'engage pour que les enfants soient mieux protégés dans les conflits. Elle le fait notamment en soutenant un système des Nations Unies qui documente les violations graves dans les conflits armés. Le groupe de travail du Conseil de sécurité de l'ONU sur les enfants et les conflits armés les examine et fait des recommandations sur les mesures possibles pour mieux protéger les enfants. Deuxièmement, pour qu'une paix durable ait une chance d'être instaurée, les enfants doivent être réintégrés dans la société après leur participation à un conflit armé. La Suisse encourage la transition vers la vie civile, en offrant aux enfants concernés non seulement un lieu de vie sûr, mais aussi un soutien psychosocial et des possibilités d'éducation et d'emploi. Troisièmement, la Suisse s'engage à ce que les enfants et les jeunes aient accès à l'éducation malgré les conflits. L'éducation permet aux enfants de réaliser leur plein potentiel, de développer leurs compétences et de retrouver un sentiment de normalité et de sécurité.

«En nous mobilisant pour que les enfants aient accès à l’éducation et soient réintégrés dans la société à l’issue d’un conflit, nous participons à l’instauration d’une paix et d’une prospérité durables», indique Simon Geissbühler, ambassadeur, chef de la Division Paix et droits de l’homme au DFAE.

Quand la guerre supplante l’école, article

09.02.2023 – La lutte contre le terrorisme nécessite une approche globale

Le 9 février, le Conseil de sécurité de l'ONU a abordé la question de l’impact du terrorisme sur la paix et la sécurité internationales. Au sein du Conseil, la Suisse a fermement condamné toutes les formes d'activités terroristes. En effet, le terrorisme – en particulier l'État islamique et les groupes sympathisants en Afrique et en Asie centrale – constitue une menace tant pour les individus que pour la stabilité, la paix et la prospérité internationales. Le terrorisme ne connaît pas de frontières ou de nationalités et constitue un défi que la communauté internationale doit relever ensemble. La lutte contre le terrorisme doit toutefois être menée par des moyens conformes à l'État de droit, dans le respect des droits de l'homme et du droit international humanitaire.

La Suisse n'a pas été épargnée par les actes terroristes. Cela montre que la menace terroriste est devenue plus diffuse, surtout en Europe, au cours des dernières décennies. Elle est généralement le fait d'individus radicalisés.

Des blocs de béton bloquent une rue de la capitale suisse, Berne. Derrière, un marché accueille de nombreuses personnes.
Des blocs de béton pour se protéger d'un attentat avec un véhicule témoignent également, lors du traditionnel «Zibelemärit» à Berne, de la persistance de la menace terroriste dans le monde. © Keystone

Chaque menace terroriste a ses propres causes profondes et sa propre dynamique de radicalisation et de violence. Pour combattre cette menace dans son essence et agir de manière préventive, les solutions doivent être adaptées au contexte spécifique de l'État concerné, en tenant compte des différents besoins de la société, afin de prévenir la radicalisation et l'extrémisme violent qui peut conduire au terrorisme. Les femmes et les jeunes peuvent jouer un rôle important à cet égard. «La lutte contre le terrorisme ne peut être couronnée de succès que si nous examinons la situation dans son ensemble, en prenant en compte tous les facteurs qui conduisent à la radicalisation et à la violence. Ainsi, nous ne pouvons réussir que si nous nous conformons à l'état de droit», a souligné Riccarda Chanda, cheffe adjointe de la mission permanente de la Suisse auprès des Nations unies à New York, au Conseil de sécurité.

Déclaration de la Suisse sur la menace que le terrorisme fait peser sur la paix et la sécurité internationales, Conseil de sécurité de l'ONU, 09.02.2023

01.02.2023 – Paix et sécurité pour des millions de personnes en Afrique de l’Ouest et au Sahel

Le Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé de trois ans le mandat du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS). Cette mission déploie ses activités dans 16 pays de la région. En Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel, des millions de personnes font face à de multiples défis complexes qui menacent la sécurité dans la région. L’engagement de l’UNOWAS revêt donc une importance cruciale.

La Suisse endosse avec le Ghana le rôle de corédacteur (co-penholder) et apporte à ce titre son expertise dans les débats du Conseil de sécurité. Elle s’engage depuis longtemps pour la paix et le développement dans la région du Sahel, et poursuit les mêmes objectifs que l’UNOWAS. Il s’agit notamment de protéger la population civile, de promouvoir une paix durable et d’atténuer les effets négatifs du changement climatique sur la sécurité. 

La prévention des conflits et la promotion de la stabilité dans les pays concernés nécessitent une approche globale. La Suisse défend cette position au sein du Conseil de sécurité, mais aussi en tant qu’acteur sur le terrain. La sécurité climatique et la prévention de l’extrémisme violent sont les principaux axes de travail.

Les sécheresses et les inondations, intensifiées par le changement climatique, menacent les moyens de subsistance de nombreuses personnes, qui sont parfois contraintes de quitter leur foyer. Cette situation renforce en outre le potentiel de conflit. Au sein du Conseil de sécurité, la Suisse se mobilise aussi pour que la gestion de ces phénomènes soit intégrée dans les réflexions visant à trouver des solutions pour la région. Sur place, elle renforce la capacité de résistance des populations locales et s’engage pour la préservation des ressources naturelles. En outre, elle agit pour accroître la participation des femmes aux processus de décision politique.

La prévention de l’extrémisme violent est un facteur important pour assurer une sécurité durable en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel. En collaboration avec des partenaires régionaux et l’UNOWAS, la Suisse a lancé en 2016 l’initiative «Conversations régionales pour la prévention de l'extrémisme violent au Sahel-Sahara». Plus de 1000 personnes participent régulièrement à ces échanges. Les approches préventives, la mise en réseau des acteurs régionaux et les alternatives positives à l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel sont au cœur du projet. La prochaine table ronde aura lieu fin février 2023 à Dakar. Carol Mottet, de la division Paix et droits de l’homme, donne son éclairage sur la situation dans un entretien.

Entretien: Suisse-UNOWAS: un partenariat gagnant

30.01.2023 – La Suisse s'engage au Conseil de sécurité de l'ONU pour une solution juste de la question chypriote

Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé aujourd'hui à l'unanimité le mandat de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP).

En 1960, la République de Chypre est devenue indépendante. Après l'éclatement de la violence entre les communautés chypriotes turque et grecque sur l'île, le Conseil de sécurité a établi l'UNFICYP en 1964. L'UNFICYP contribue déjà depuis des décennies à la stabilisation sur place. La situation s’est dégradée en 1974 lorsque la Turquie a occupé la partie nord de l'île. Bien qu'un cessez-le-feu ait été conclu, le pays reste aujourd'hui encore divisé, sans accord formel. L'UNFICYP maintient une zone tampon entre les troupes des deux camps. Cette mesure vise à créer les conditions d'une solution politique. L'ONU a également maintenu le dialogue politique – par exemple au Bürgenstock (2004), au Mont Pèlerin (2016) et à Crans-Montana (2017). Mais aucune percée décisive n'a encore été réalisée.

L'UNFICYP maintient une zone tampon entre les troupes des deux camps. Cette mesure vise à créer les conditions d'une solution politique.
L'UNFICYP maintient une zone tampon entre les troupes des deux camps. Cette mesure vise à créer les conditions d'une solution politique. © Keystone

En tant qu'État hôte des négociations, la Suisse suit donc de près et de longue date le conflit chypriote. Elle apporte également un soutien financier aux institutions sur place, comme le Comité des personnes disparues. En tant que membre du Conseil de sécurité, la Suisse a participé aux négociations sur le renouvellement du mandat de l'UNFICYP. La Suisse s'engage au sein du Conseil de sécurité en faveur d'une solution durable, globale et juste pour les deux parties au conflit. Conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, cette solution doit s'appuyer sur le principe d'une fédération bicommunautaire et bizonale. La Suisse soutient en particulier la nomination d'un envoyé ou d’une envoyée des Nations Unies pour accompagner étroitement le processus vers un règlement du conflit juste et durable. En outre, la Suisse continue à proposer ses services comme État hôte des pourparlers de réunification. 

25.01.2023 – La Cour pénale internationale donne une voix aux victimes et aux survivants au Soudan

Lors de sa réunion du 25 janvier 2023, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché sur le conflit non résolu à ce jour dans la région soudanaise du Darfour. En 2003, plusieurs groupes ethniques de l'ouest du Soudan se sont soulevés contre le gouvernement du dictateur Omar el-Béchir, renversé en 2019. En tentant de réprimer ces protestations, environ 300’000 civils ont été tués et 2,5 millions de personnes ont été déplacées, selon les données de l'ONU. Peu après, le Conseil de sécurité de l'ONU a estimé que la situation au Soudan constituait une menace pour la paix et la sécurité internationales. Aujourd'hui encore, la région est en conflit. 

En 2005, le Conseil de sécurité a chargé la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye d'enquêter sur le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis au Darfour afin que les responsables – dont el-Béchir – rendent des comptes. «Ce procès donne une voix aux victimes et aux survivants. Il souligne une nouvelle fois le rôle de prévention et de réconciliation joué par la CPI: la Cour représente un vecteur de paix et de sécurité et partage ainsi l’essence même du mandat de ce Conseil», a déclaré l'ambassadrice suisse à l'ONU Pascale Baeriswyl au Conseil de sécurité.

Des drapeaux du Soudan sont brandis lors d'une manifestation.
Même après la chute en 2019 de l'ex-président Omar el-Béchir, recherché pour génocide, la situation dans la région soudanaise du Darfour reste tendue. © Keystone

La Suisse est, avec le Japon, le point focal du Conseil de sécurité pour les questions relatives à la Cour pénale internationale. La CPI est une institution centrale pour le traitement des conflits violents, afin de promouvoir les bases de la réconciliation et donc d'une paix durable. C'est pourquoi la Suisse a joué un rôle important dans la création de la CPI en 2001. «Afin que la CPI puisse exercer son mandat de manière efficace, indépendante et impartiale, elle dépend de notre assistance à tous. En ce sens, nous invitons tous les États membres de l’ONU à respecter les obligations de coopération qui leur incombent», a souligné Mme Baeriswyl. La Suisse s'engage en faveur d'une interaction efficace entre la CPI et les organes de l'ONU tels que le Conseil de sécurité, afin de rendre justice aux victimes d'actes de violence dans les conflits par le biais d'un traitement pénal et de lutter contre l'impunité des auteurs de ces actes.

Déclaration de la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU sur l'engagement de la CPI au Soudan, 25.01.2023

Justice pénale internationale

13.01.2023 – La population civile paie le prix fort en Ukraine

Le 13 janvier, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché sur la situation en Ukraine. La Suisse a profité de cette première réunion en tant que membre du Conseil pour condamner une nouvelle fois avec la plus grande fermeté l'agression militaire de la Russie contre le pays. Elle a demandé à la Russie de cesser toutes les opérations de combat et de retirer immédiatement ses troupes. La Suisse souligne que toutes les parties doivent respecter le droit international humanitaire et les droits de l'homme.

L'ambassadrice suisse à l'ONU, Pascale Baeriswyl, a souligné l'ampleur des conséquences des attaques russes répétées sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes, y compris l'atteinte à des installations essentielles telles que les hôpitaux et les systèmes d'approvisionnement en eau. La protection des personnes civiles est l'une des priorités de la Suisse au sein du Conseil de sécurité de l'ONU. «Je réitère aujourd’hui l’appel de la Suisse à cesser toute attaque contre les civils et les personnes hors de combat, contre des biens civils et contre des infrastructures essentielles», a souligné l’ambassadrice Baeriswyl.

Des hommes de la protection civile ukrainienne sont formés à l'utilisation de véhicules de pompiers offerts par la Suisse.
Les missiles, l'artillerie et les attaques de drones provoquent des incendies et mettent en danger la population ukrainienne. La Suisse fait don de matériel de lutte contre les incendies à la protection civile ukrainienne et forme des spécialistes, ici en décembre 2022. © DFAE

Des efforts sont nécessaires pour trouver des solutions pacifiques, justes et durables. Outre son action au niveau multilatéral, la Suisse s'engage également au niveau bilatéral pour atténuer la crise humanitaire dans ce pays déchiré par la guerre. La Suisse a déclaré au Conseil qu'elle poursuivra son engagement direct en Ukraine. Elle le fera notamment en versant des contributions à des organisations partenaires et en fournissant des biens humanitaires tels que des générateurs mobiles ou des appareils de chauffage. Elle soutiendra aussi le processus de reconstruction en Ukraine initié à Lugano à l'été 2022.

«En tant que membres de ce Conseil, il nous incombe de tout mettre en œuvre pour que cette année soit placée sous le signe d’une paix juste, conforme au droit international, en Ukraine et ailleurs dans le monde», a souligné Mme Baeriswyl dans son intervention.

Déclaration de la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU, 13.01.2023

Newsticker Ukraine, DFAE

12.01.2023 – Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le conseiller fédéral Ignazio Cassis plaide en faveur du respect de la Charte des Nations Unies

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a participé le 12 janvier à New York à un débat ministériel au Conseil de sécurité de l’ONU consacré à la promotion de l’état de droit.

Dans son discours, le chef du DFAE a exhorté les membres des Nations Unies à respecter le droit international et les principes de la Charte de l’ONU. La Charte interdit le recours ou la menace d’un recours à la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre État. «Les principes de la Charte sont aujourd’hui mis à rude épreuve. Ils ont été violés de manière flagrante dans le cas de l’agression militaire russe contre l’Ukraine», a affirmé Ignazio Cassis lors de son intervention devant le Conseil de sécurité.

Et de poursuivre : «Le travail des instances internationales, telles que le Conseil des droits de l’homme, la Cour pénale internationale et les différents mécanismes d’enquête et d’établissement des faits de l’ONU est d'une grande importance. Il est crucial que tous les États, ainsi que le Conseil de sécurité, coopèrent pleinement avec ces entités.». La Suisse œuvrera au sein du Conseil de sécurité pour continuer à renforcer l’état de droit.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis s’est rendu à New York sur invitation du Japon. À l’instar de la Suisse, le Japon occupe depuis le début de l’année un siège de membre non permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Il en assure la présidence durant tout le mois de janvier.

Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le conseiller fédéral Ignazio Cassis plaide en faveur du respect de la Charte des Nations Unies, communiqué de presse, 12.01.2023

Discours du conseiller fédéral Cassis au Conseil de sécurité de l'ONU, 12.01.2023

09.01.2023 – Le Conseil de sécurité de l’ONU reconduit l’aide humanitaire transfrontalière à la Syrie

Le 9 janvier 2023, le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé à l'unanimité le mandat de l'aide humanitaire transfrontalière en Syrie jusqu'au 10 juillet 2023. Conjointement avec le Brésil, la Suisse a présenté la résolution correspondante en tant que co-porte-plume qui s'engage pour le dossier humanitaire syrien au Conseil de sécurité.

La «résolution transfrontalière» permet aux organisations de l’ONU de fournir une aide humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie, où plus de 4 millions de personnes dépendent d’une assistance humanitaire. Quelque 800 camions chargés de biens humanitaires traversent chaque mois le point de passage «Bab el Hawa» entre la Turquie et la Syrie. L’aide humanitaire transfrontalière comprend des denrées alimentaires, un soutien dans les domaines des abris d’urgence, de l’éducation, de la protection de la population civile et de la santé, ainsi que du matériel destiné à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement. 

Des enfants marchent dans la neige dans un camp de déplacés internes.
Dans un camp de personnes déplacées dans la ville de Selkin, au nord-ouest de la Syrie, l'hiver peut être rude. © OCHA/Ali Haj Suleiman

Porte-plume pour la Syrie, la Suisse a accepté un dossier extrêmement important. La question de l’aide humanitaire sur place suscite depuis longtemps des points de vue divergents entre les membres du Conseil de sécurité. Lors du dernier vote en juillet 2022, un compromis a pu être trouvé pour une prolongation de six mois, après un veto lors de la première tentative. Le Conseil de sécurité de l'ONU a maintenant prolongé à l'unanimité le mandat de six mois supplémentaires. La résolution transfrontalière du Conseil de sécurité permet depuis 2014 de fournir une aide humanitaire transfrontalière à la Syrie. Depuis lors, elle a été renouvelée à plusieurs reprises par le Conseil de sécurité.

Conseil de sécurité de l’ONU reconduit l’aide humanitaire transfrontalière à la Syrie, communiqué de presse, 09.01.2023

Entretien consacré à l’engagement de la Suisse en Syrie

Déclaration de la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU 

03.01.2023 – La Suisse fait son entrée au Conseil de sécurité des Nations Unies

La Suisse a débuté son mandat au sein Conseil de sécurité de l'ONU. Les travaux battent dès aujourd’hui leur plein à Berne ainsi qu'à la mission de New York. Actuellement, les collaborateurs se concentrent sur la préparation des prochaines réunions du Conseil de sécurité relatives à la situation en Syrie et en Afrique de l'Ouest, ainsi que sur les informations à fournir au Conseil fédéral et au Parlement.

C'est précisément dans la situation mondiale actuelle, marquée par différentes crises, que l'adhésion au Conseil est une chance. Le Conseil de sécurité de l'ONU joue un rôle important pour la paix dans le monde. Outre les cinq membres permanents (Chine, France, Russie, États-Unis et Royaume-Uni), les dix États suivants siègeront en tant que membres élus en 2023 : Albanie, Brésil, Équateur, Gabon, Ghana, Japon, Malte, Mozambique, Suisse et Émirats arabes unis.

Discours Pascale Baeriswyl, 03.01.2023

La Suisse fait son entrée au Conseil de sécurité des Nations Unies, Communiqué de presse 03.01.2023
 

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