Monsieur le Directeur Général,
Excellences, Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
J’ai le plaisir de me joindre à vous à l’occasion du lancement de ce rapport phare de la FAO.
La sécurité alimentaire dans le monde est une priorité pour la Suisse.
Elle doit être garantie, encoe davantage en période de bouleversements géopolitiques.
En 2024, les conflits armés, notamment la guerre en Ukraine, ont exacerbé les crises alimentaires mondiales. Les perturbations des chaînes d'approvisionnement en céréales et oléagineux ont entraîné une flambée des prix agricoles, plongeant des millions de personnes, surtout en Afrique, dans une insécurité alimentaire accrue.
Ce n’est donc pas étonnant que la Suisse a inscrit la sécurité alimentaire parmi les trois priorités du Sommet sur la Paix en Ukraine, tenu en juin dernier au Bürgenstock. Dans leur déclaration finale, 95 nations ont fermement condamné les attaques ciblant navires marchands, ports commerciaux et infrastructures civiles, rappelant que l’alimentation ne doit jamais devenir une arme de guerre.
La Suisse a dernièrement intensifié son soutien aux populations affectées par les conflits, en ciblant particulièrement les pays importateurs vulnérables.
Elle accompagne les gouvernements dans la localisation des productions, la diversification des cultures et la complémentarité avec les marchés mondiaux.
En parallèle, la Suisse favorise la création de PME fournissant des aliments nutritifs au niveau local, notamment grâce à son investissement dans le fonds public-privé innovant « Nutritious Food Financing Facility », axé sur la finance durable.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
La malnutrition, principal facteur de risque de décès mondial, est aussi à l’origine de nombreuses maladies non transmissibles, touchant de manière disproportionnée les pays à faibles et moyens revenus.
C’est pourquoi la lutte contre la faim et la malnutrition constitue une priorité de la nouvelle stratégie suisse de coopération internationale pour la période 2025-2028.
Le rapport SOCO 2024 met en lumière deux grandes contradictions de notre époque concernant la faim et la malnutrition :
· D’un côté, le monde n’a jamais connu une telle richesse matérielle ni une abondance alimentaire aussi inédite.
· De l’autre, de plus en plus de pays sont confrontés simultanément à deux fléaux opposés : la lutte contre la faim et la montée de l’obésité.
Nous devons impérativement relever ces contradictions en renforçant la cohérence et la transversalité de nos politiques publiques. La Suisse, par exemple, s’est engagée à promouvoir l’approche « One Health », qui intègre les dimensions humaine, animale et environnementale dans les échanges commerciaux.
Dans cet esprit, nous saluons le travail de la FAO et sa collaboration avec l’OMS, ainsi que d’autres partenaires clés de la santé internationale. Je vous invite à poursuivre ces réflexions essentielles au sein de la Genève Internationale, un véritable pôle d’excellence en matière de santé et de commerce international.
Chers Collègues,
Permettez-moi en conclusion de vous remercier pour votre dévouement à relever les défis critiques de notre époque. Votre travail incarne l’espoir et la détermination nécessaires pour construire un avenir meilleur.
Puissent nos efforts apportent des solutions concrètes et durables à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, pour le bien-être des générations présentes et futures, partout dans le monde.
Merci pour votre attention.